•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Aucune entrevue de fin d’année pour Doug Ford

Un homme en complet, la tête penchée vers le bas, sur un fond noir

Le premier ministre Doug Ford

Photo : La Presse canadienne / Frank Gunn

Radio-Canada

Doug Ford n'accordera pas d'entrevues de fin d'année, selon une porte-parole de son bureau. Si pour certains le premier ministre rompt une tradition à Queen's Park, ce dernier se défend en disant qu'il a ses propres traditions.

Les entrevues de fin d’année sont normalement l'occasion de faire un bilan des réussites et des ratés d'un gouvernement par l'entremise d'un tête-à-tête entre un journaliste et un leader politique.

Même si ses prédécesseurs se sont prêtés au jeu par le passé, M. Ford explique que ce ne sera pas le cas pour lui cette année.

Vous dites que je romps avec une tradition. Quelle tradition? Ce n’était pas ma tradition.

Une citation de Doug Ford, premier ministre de l'Ontario

Lorsqu'on a demandé au bureau du premier ministre si ce dernier allait s'asseoir avec Ontario News Now, qui produit des publireportages diffusés sur les médias sociaux et qui est financé par le caucus progressiste-conservateur, on nous répond que Doug Ford « n'accordera pas d'entrevues de fin d'année ».

Correctif : une version précédente de cet article affirmait que Doug Ford « compte s'asseoir avec Ontario News Now ». Cette information n'a toutefois pas été confirmée par le bureau du premier ministre. Nous nous excusons pour cette confusion.

Mardi, la journaliste Cynthia Mulligan du réseau Citytv a profité d’une mêlée de presse avec le chef conservateur pour faire un bilan de façon informelle. Oui, une bonne année, a lancé Doug Ford, dès le début de l’échange devant des dizaines de journalistes.

Sa plus grande réalisation de 2018 : permettre aux contribuables d'épargner de l’argent, a-t-il affirmé.

Questionné quant à savoir s’il avait des regrets, comme la nomination de Ron Taverner à la tête de la Police provinciale de l’Ontario (PPO), M. Ford a été sans équivoque : Il n’y a jamais eu un policier aussi populaire que Ron Taverner en Ontario. Soyons clairs.

La mêlée de presse de mardi portait principalement sur la controverse entourant la nomination de M. Taverner.

Nulle mention de sa part de la députée Amanda Simard qui a démissionné du caucus conservateur pour siéger comme indépendante, en guise de protestation contre les compressions du gouvernement dans les services en français, ni du rapport du directeur de la responsabilité financière de l'Ontario qui soutient que les finances publiques sont actuellement dans un pire état que lorsque les conservateurs ont pris le pouvoir l'été dernier.

Une tradition?

La prédécesseure de Doug Ford, Kathleen Wynne, qui accordait des entrevues de fin d’année à divers médias, dont Radio-Canada, dit pour sa part qu’elle appréciait ces échanges plus longs que ceux au quotidien.

Dans les entretiens de fin d’année, j’avais la chance de mettre en contexte ce que nous avions fait au cours de l’année.

Une citation de Kathleen Wynne, ancienne première ministre de l'Ontario

Selon Keith Leslie, qui a été correspondant de la Presse canadienne à Queen’s Park de 1999 à 2017 ainsi que durant les années 1980, les entrevues de fin d’année sont bien une tradition à Queen’s Park.

Une entrevue face à face fait place à une vraie conversation, explique-t-il. On peut prendre le temps de creuser un enjeu en particulier, de comprendre quel était le raisonnement [du premier ministre], pourquoi il ou elle a agi comme ceci, pourquoi il ou elle n’a pas voulu agir comme ça.

Selon M. Leslie, les premiers ministres conservateurs Mike Harris et Bill Davis ont aussi accordé des entrevues de fin d’année.

Le frère de Doug Ford, Rob Ford, en avait accordé une à CBC et à Radio-Canada à la fin de sa première année à la mairie de Toronto.

Relations tendues avec les médias

Depuis son arrivée à la tête du Parti progressiste-conservateur, Doug Ford ne cache pas sa réticence envers les journalistes.

Lors d’une mêlée de presse en décembre, il avait affirmé que les journalistes constituaient la réelle opposition à Queen’s Park, contrairement aux néo-démocrates, aux libéraux et au député vert qui ne suivent pas.

Durant la campagne électorale, le Parti progressiste-conservateur n'avait pas d’autocar pour les médias. La formation avait alors justifié sa décision en disant que plusieurs médias ne voulaient pas payer des milliers de dollars pour suivre le chef alors qu’il sillonnait la province en campagne.

- Avec des informations d'Eve Caron

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Ontario

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Ontario.