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Les enfants des migrants seraient plus à risque de souffrir de maladies chroniques

Des enfants marchent dans une rue à Toronto.

Les enfants de migrants sont plus à risque de souffrir de surpoids ou de carences en vitamines, selon une étude de l'Université de la Saskatchewan.

Photo : La Presse canadienne / Kevin Frayer

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une étude de l'Université de la Saskatchewan indique que les réfugiés et les enfants d'immigrants souffrent davantage de surpoids et de taux élevés de cholestérol que les Canadiens. Le manque d'accès à une diète nutritive et l'adoption d'une alimentation occidentale seraient en cause.

Plus de la moitié des enfants de migrants pourraient souffrir de niveaux élevés de cholestérol, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism.

L’étude a été réalisée auprès de 300 enfants de réfugiés et d’immigrants, arrivés en Saskatchewan au cours des cinq dernières années.

De ce nombre, près d’un enfant sur trois avait une pression artérielle élevée. Plusieurs avaient des problèmes de surpoids et manquaient d’éléments nutritifs essentiels à la croissance. Par exemple, des carences en vitamine D ont été observées chez la plupart d’entre eux, et près de la moitié des enfants observés souffraient de carences en zinc.

« Il semble qu’ils [les migrants] adoptent la diète occidentale assez rapidement après leur arrivée au Canada », explique Hassan Vatanparast, professeur a l'École de santé publique de l'Université de la Saskatchewan et chercheur principal de l'étude. « En moyenne, la qualité de l’alimentation des enfants réfugiés [de l'étude] était assez pauvre et manquait de fruits et de légumes. »

Selon les chercheurs, cette alimentation peut notamment s’expliquer par des situations économiques plus précaires. De même, les enfants peuvent subir l'« effet de l’immigrant en santé », un phénomène bien documenté selon lequel les migrants arrivent généralement en meilleur état de santé que les Canadiens, mais celui-ci décline avec le nombre d’années passées au Canada.

Les réfugiés plus à risque

L’étude indique que les enfants des réfugiés sont davantage à risque de souffrir de maladies chroniques que les enfants immigrants.

« Les prérequis pour entrer au Canada ne sont pas les mêmes, alors il y a des différences dans leur niveau de scolarité », indique Hassan Vatanparasta.

Ce dernier explique que les immigrants ont généralement un niveau d’éducation plus élevé et, par conséquent, ils ont accès à des emplois mieux rémunérés, tandis que les réfugiés vont souvent avoir une économie de survie.

Trois enfants se promènent dans la ville d'Al-Rai, dans la province d'Alep.
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La trêve vise l'ensemble du territoire de la Syrie.

Photo : Reuters / Khalil Ashawi

De surcroît, la plupart des enfants de réfugiés ont été exposés à des conditions difficiles, notamment à la violence et à la faim, selon d’autres études citées par les chercheurs. Or, ces difficultés peuvent avoir des effets à long terme sur les enfants de réfugiés.

Selon Hassan Vatanparast, les résultats de cette étude indiquent le besoin d’adapter les initiatives du système de santé aux besoins des enfants de migrants. De l'information sur l’alimentation adaptée à différentes cultures, l’accès à de la nourriture de qualité et la traduction des étiquettes font partie des pistes de solution qu’il propose pour renverser la tendance.

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