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Une librairie anarchiste se dit ciblée par l'extrême droite

La librairie anarchiste La Page Noire, dans Saint-Roch, dit avoir été la cible de vandalisme ce week-end.

La librairie anarchiste La Page Noire, dans Saint-Roch, dit avoir été victime de vandalisme ce week-end.

Photo : Radio-Canada / Alain Rochefort

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La librairie anarchiste La Page Noire affirme avoir été victime de vandalisme au cours de la fin de semaine. Le collectif qui l'opère montre les groupes d'extrême-droite du doigt.

La librairie sociale « autogérée » et à « hiérarchie horizontale » dit avoir été une nouvelle fois la cible d’une « attaque fasciste ».

Les vitres de la librairie du quartier Saint-Roch ont été fracassées, sa porte « sabotée » et un graffiti est apparu près de l’entrée. Il s’agirait, selon les représentants de La Page Noire, du troisième événement du genre en trois ans.

Les deux premiers événements sont survenus en 2016 et 2017, concordant « avec une augmentation drastique de l’agitation fasciste et de la visibilité de groupes d’extrême droite à Québec », peut-on lire dans un message accolé à une campagne de sociofinancement lancée le 9 décembre par La Page Noire.

Pris pour cible

Les responsables de la librairie estiment que le lieu est vu comme une cible facile par les groupes d’extrême droite.

« Les fascistes s’en prennent à La Page Noire, car il s’agit d’un lieu d’échange, un lieu qui remet en question l’idée que "l’Autre" est une menace. »

La Page Noire est aussi le seul groupe parmi ceux « qui leur tiennent fermement tête » à avoir pignon sur rue, poursuit le collectif.

Les représentants de La Page Noire ont préféré ne pas commenter davantage, lorsque Radio-Canada les a joints.

Le groupe définit la librairie fondée en 2002 comme un « espace anarchiste qui adopte des politiques anti-autoritaires et anti-oppressives, et qui vise donc à être un safer space pour les différentes communautés/personnes marginalisées/opprimées/minorisées ».

Pas de plainte à la police

Pour des raisons non évoquées, aucune plainte n’a été déposée au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), ni par La Page Noire ni par les propriétaires des Éditions interventions qui détiennent l’immeuble abritant les locaux de la librairie.

Sevia Pellissier, responsable des communications des Éditions Interventions, a refusé de confirmer ou d'infirmer si une plainte sera officiellement portée au SPVQ.

Elle s’est cependant désolée des frais occasionnés par de tels gestes, ainsi que des conséquences pour le voisinage.

« Des attaques comme ça, c’est dommageable pour un organisme qui vit de fonds publics. On est déjà très pauvre », a-t-elle mentionné.

L'association locale de Québec solidaire fait la promotion de la campagne de sociofinancement sur sa page Facebook.

La police de Québec confirme n’avoir reçu aucune plainte concernant l’événement rapporté par La Page Noire. Les forces policières sont régulièrement critiquées sur la page Facebook de La Page Noire.

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