Des Québécois veulent « sonner l'alarme » pour le climat

Des milliers de personnes se sont rassemblées à Montréal pour exiger plus d'actions de la part des gouvernements face aux changements climatiques.
Photo : Radio-Canada / Fannie Bussières-McNicoll
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Plusieurs milliers de personnes manifestent dans une dizaine de villes au Québec pour réclamer des actions concrètes des gouvernements, au moment où se déroule la 24e Conférence de l'ONU sur le Climat à Katowice en Pologne.
À Montréal, ce sont près de 4000 personnes qui se sont déplacées place des Festivals, estime le Service de police de la Ville de Montréal.
« Le mouvement de lutte contre les changements climatiques est devenu un mouvement citoyen très large qui n’est plus nécessairement mené par des organisations comme la Fondation David Suzuki ou Greenpeace », estime Karel Mayrand, directeur général à la Fondation David Suzuki.
La Marche mondiale Climate Alarm était organisée à Montréal par le groupe citoyen La planète s’invite au parlement.
Le groupe réclame le développement « d’un plan climatique qui respecte les cibles exigées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) », soit la baisse, d’ici 2030, des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 45 % par rapport aux émissions de 2010.
Il est également réclamé que tout projet d’exploration ou d’exploitation des hydrocarbures soit interdit, tout comme le financement direct ou indirect de cette industrie.
« Je porte un réveille-matin autour du cou parce qu'il est temps de se réveiller », explique pour sa part Isabelle Thérien. « Il faut bouger. Il faut faire ce qu'il faut pour changer les choses et avoir une planète en santé. »
Les participants ont par ailleurs fait retentir une alarme à 14 h pour « sonner l'alerte climatique ».

Isabelle Thérien, une participante à la marche montréalaise pour le climat
Photo : Radio-Canada / Fannie Bussières-McNicoll
Initiative planétaire
Une marche solidaire était également organisée à Québec et dans plusieurs autres villes de la planète.
Ces mouvements populaires s’organisent en marge de la COP24 en Pologne où les pays signataires de l’Accord de Paris doivent composer avec des cibles qui sont loin d’être atteintes.
D’ailleurs, l’un des objectifs de cette rencontre est d’adopter des règles obligeant les pays à atteindre leurs objectifs de réduction de GES.
Avec les informations de Fannie Bussières-McNicoll et de Michel Marsolais