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L’île de Sable doit-elle élargir sa gamme d’expériences aux visiteurs?

Deux chevaux sauvages près d'une dune sablonneuse.

Le parc national de l'île de Sable est célèbre pour ses chevaux sauvages et son réseau de dunes.

Photo : Maritime Air Charter / Debbie Brekelmans

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'île de Sable est devenue une réserve de parc national en 2013 et accueille désormais quelque 500 visiteurs par année. Parcs Canada consulte les Canadiens pour savoir s'il faut élargir la gamme d'expériences offerte aux touristes.

L’agence a lancé une consultation en ligne sur son premier plan directeur, qui orientera la gestion future du parc.

Dans son sondage, elle demande s’il faut faire de la protection de l’écosystème fragile du parc une priorité absolue ou s’il faut faire de l'île de Sable un endroit qui se doit d’être visité au moins une fois et qui offre une expérience sans pareille.

L’île de 42 kilomètres de longueur est située à 300 kilomètres au sud-est d’Halifax. Il s’agit d’une étroite bande de terre qui abrite la plus grande colonie de phoques gris du monde et, depuis le 18e siècle, un troupeau de chevaux sauvages.

C’est vraiment un endroit magique, unique et qui provoque l’émerveillement, affirme Fred Stillman, le propriétaire de Kattuk Expeditions, une entreprise qui offre des tours sur l’île depuis deux ans.

L'île de Sable
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L'île de Sable est une bande étroite de terre de 42 km de long, à 300 km des côtes de la Nouvelle-Écosse.

Photo : Radio-Canada / Robert Short

Permettre le camping, des tours autoguidés?

Le sondage demande aux participants dans quelle mesure ils appuient l’offre d’une gamme d’activités sur l’île, comme des tours autoguidés, des séjours d’une nuit sous la tente ou dans un abri, des retraites pour artistes, musiciens ou chercheurs ou du « volontourisme ». Ces activités, précise Parcs Canada, devraient se faire dans le respect de l’écosystème.

À l’heure actuelle, les visiteurs qui débarquent dans l’île sont accueillis par des employés de Parcs Canada et peuvent ensuite explorer seuls les lieux, par groupes de sept au maximum.

Fred Stillman estime qu’il faudrait que les visiteurs soient obligatoirement accompagnés d’un guide pendant leurs déplacements et qu’ils soient tenus de respecter des règles strictes, comme de se tenir à bonne distance des chevaux sauvages.

Un groupe de chevaux sauvages de l'île de Sable galope près d'un cours d'eau.
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Des intervenants estiment qu'il faut tenir les visiteurs à bonne distance des chevaux sauvages de l'île de Sable.

Photo : Philip McLoughlin/Université de la Saskatchewan

Il appuie l’idée de permettre le camping, à condition que l’activité soit bien encadrée.

Pour sa part, la présidente de la Société des amis de l’île de Sable, April Hennigar, affirme que son groupe est opposé aux séjours de plus de 24 heures à cause du manque d’eau potable sur l’île et des eaux usées qu’il serait difficile d’évacuer. Elle reconnaît toutefois qu’il peut être souhaitable de permettre à des chercheurs ou à des artistes de séjourner plus longtemps que les autres sur l’île.

Des visites virtuelles

Selon Chris Miller, de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), Parcs Canada doit offrir des façons de faire l'expérience de l’île de Sable sans y mettre le pied, pour limiter le nombre de visiteurs. L’agence pourrait offrir des tours virtuels, suggère-t-il.

Un phoque gris de l'île de Sable
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Un phoque gris de l'Île de Sable

Photo : Université Dalhousie / Jarrett Corke

Parcs Canada a également mené en octobre des consultations en personne auprès de groupes d’intérêts comme les représentants d'organismes environnementaux, d’entreprises pétrolières ou gazières et de Premières Nations.

Il a notamment été question des moyens de rendre l’île plus accessible à ceux qui ne peuvent payer le prix pour s’y rendre. Un siège à bord d’un avion nolisé peut coûter 1000 $ et un tour organisé, plusieurs milliers.

Parmi les idées avancées : une loterie, un programme de stages dans l’île ou des prix réduits subventionnés par les visiteurs plus fortunés.

La question de l'exploration gazière ou pétrolière

Le sondage de Parcs Canada n’aborde pas la question de l’exploration pétrolière ou gazière sur l’île ou à proximité. Elle est actuellement interdite à moins d’un mille nautique de l’île, à l’exception de l’exploration « à faible impact ».

SNAP est d’avis que même cette prospection limitée devrait être interdite. Il n’y a rien de tel que de l’exploration pétrolière ou gazière à faible impact, affirme Chris Miller.

Parc Canada prévoit terminer une première ébauche de son plan directeur d’ici le printemps prochain.

Avec les informations de Frances Willick, CBC

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