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Ce que vous devez savoir sur la mission de David Saint-Jacques

David Saint-Jacques salue son fils à travers une vitre.

Placé en isolement avant son décollage, David Saint-Jacques a dit au revoir à son fils.

Photo : Reuters / Shamil Zhumatov

Radio-Canada

Près de 10 ans après avoir été désigné astronaute par l'Agence spatiale canadienne, David Saint-Jacques amorce sa première mission dans la Station spatiale internationale (SSI). Précisions sur ses préparatifs et ses objectifs.

Un texte d'Alain Labelle

Cette mission de six mois, de celui qui est aussi médecin de famille, ingénieur, astrophysicien, physicien et pilote d’avion, sera la plus longue d’un astronaute canadien à ce jour.

Outre les tâches quotidiennes effectuées par un occupant de la SSI, le Dr Saint-Jacques effectuera une série d'expériences scientifiques et des tâches de robotique. La recherche à caractère médical occupera la moitié de son temps à bord de la station. Il est également possible qu’il procède à une sortie extravéhiculaire.

Toutes ces tâches lui ont demandé une préparation de plusieurs années.

Devenir astronaute

Après son recrutement, David Saint-Jacques a déménagé à Houston, au Texas, pour commencer sa formation d’astronaute.

Au centre spatial Johnson de la NASA, David Saint-Jacques s'exerce à saisir des engins spatiaux en vol libre dans le simulateur du poste de travail de robotique qui se trouve dans la coupole de la Station spatiale internationale.

Au centre spatial Johnson de la NASA, David Saint-Jacques s'exerce à saisir des engins spatiaux en vol libre dans le simulateur du poste de travail de robotique qui se trouve dans la coupole de la Station spatiale internationale.

Photo : Agence spatiale canadienne

À Houston, il s’est familiarisé avec les systèmes et les procédures de la station, avec les sorties spatiales en scaphandre et avec la robotique.

David Saint-Jacques a appris comment utiliser un appareil photo pendant une sortie dans l'espace.

David Saint-Jacques a appris comment utiliser un appareil photo pendant une sortie dans l'espace.

Photo : Agence spatiale canadienne

Il a aussi participé à diverses expéditions de géologie, de glaciologie et de spéléologie, et suivi des entraînements de survie en milieu extrême.

David Saint-Jacques prêt pour une formation sur les sorties dans l'espace dans le Laboratoire de flottabilité nulle de la NASA, à Houston.

David Saint-Jacques prêt pour une formation sur les sorties dans l'espace dans le Laboratoire de flottabilité nulle de la NASA, à Houston.

Photo : Agence spatiale canadienne

Le Canadien de 48 ans, qui parle cinq langues, a également approfondi ses connaissances du russe, puisque les transports à la SSI sont effectués à bord d’une capsule Soyouz, dont l’opération est contrôlée par l’Agence spatiale russe.

La SSI est un grand laboratoire. David Saint-Jacques a donc appris à utiliser correctement l'équipement servant à prélever des échantillons.

La SSI est un grand laboratoire. David Saint-Jacques a donc appris à utiliser correctement l'équipement servant à prélever des échantillons.

Photo : Agence spatiale canadienne

Une maîtrise du russe qui est nécessaire, car une grande partie de la formation se déroule au Centre d'entraînement des cosmonautes Youri-Gagarine, situé en banlieue de Moscou. Il y a passé une grande partie des deux dernières années.

David Saint-Jacques et ses coéquipiers de la mission Expedition 58, Oleg Kononenko (Roscosmos) et Anne McClain (NASA).

David Saint-Jacques et ses coéquipiers de la mission Expedition 58, Oleg Kononenko (Roscosmos) et Anne McClain (NASA), reçoivent une formation dans le simulateur du Soyouz à la Cité des étoiles.

Photo : Agence spatiale canadienne

David Saint-Jacques y a suivi une formation afin de maîtriser les aspects techniques de Soyouz, y compris des simulations de vol et des exercices dans une centrifugeuse qui recrée les conditions pendant la descente de la capsule Soyouz vers la Terre, une étape où l'accélération peut avoir un effet sur la façon dont le pilote agit sur les commandes et lui faire commettre des erreurs.

Dans le cadre de sa formation, David Saint-Jacques effectue des exercices de simulation dans la centrifugeuse CF-7 de la Cité des étoiles.

Dans le cadre de sa formation, David Saint-Jacques effectue des exercices de simulation dans la centrifugeuse CF-7 de la Cité des étoiles.

Photo : Agence spatiale canadienne

Cette formation lui a aussi permis de se familiariser avec les modules russes de la SSI.

David Saint-Jacques dans le simulateur du Soyouz pendant une séance d'entraînement à la Cité des étoiles, en Russie.

David Saint-Jacques dans le simulateur du Soyouz pendant une séance d'entraînement à la Cité des étoiles, en Russie.

Photo : Agence spatiale canadienne

Le volet américain et le volet russe de la formation se terminent par une série d'examens de qualification. Il s'agit d'un processus formel et rigoureux. Lorsque les astronautes effectuent leurs tâches dans le simulateur au moment de cet examen, chaque commande et chaque mot sont analysés, et leurs moindres mouvements sont scrutés pour évaluer leur capacité de jugement et leur vitesse de réaction.

Puis, après ces années de formation, l'astronaute Saint-Jacques est enfin prêt pour le moment ultime : sa mission dans l'espace.

Avant le décollage

Quelques heures avant le lancement, les trois astronautes sont bénis par un prêtre orthodoxe.

Après avoir enfilé leur combinaison et fait des tests de mise sous pression, ils saluent leurs proches et montent à bord de l'autobus qui les conduit jusqu'à la rampe de lancement.

Un astronaute dans son scaphandre.

David Saint-Jacques a encore plusieurs mois d'entraînement devant lui avant sa mission.

Photo : Radio-Canada

Les astronautes grimpent ensuite un escalier qui les mène jusqu'à l'entrée de la fusée Soyouz. Ils pénètrent dans la fusée environ deux heures et demie avant le lancement.

Une fois à bord, ils effectuent les dernières tâches et vérifications avant le lancement.

Une fusée décolle.

La fusée MS-10 qui transportait la capsule Soyouz devait s'arrimer à la station spatiale internationale.

Photo : Reuters / Shamil Zhumatov

En route vers la SSI

En moins de 10 minutes, propulsés à une vitesse de 25 000 km/h, les astronautes se retrouvent en apesanteur

La durée du voyage varie. Jusqu'en 2012, les astronautes passaient toujours environ deux jours dans la capsule Soyouz avant de s'amarrer à la Station.

Depuis, certains rendez-vous ont lieu seulement six heures suivant le décollage.

Pendant ce temps, les astronautes s'acclimatent à l'environnement d'apesanteur et surveillent les systèmes du vaisseau spatial.

L’amarrage

L'équipe au sol envoie des commandes à l'ordinateur de bord du Soyouz afin que le véhicule spatial se place sur la bonne trajectoire pour son rendez-vous avec la Station. Lorsque tout se passe normalement, le vaisseau Soyouz s'amarre automatiquement.

Il se peut toutefois que les astronautes doivent se servir du dispositif de visée optique pour s'amarrer manuellement.

Une fois l'opération terminée, la pression de l'air à bord du Soyouz est équilibrée avec celle de la SSI. Le sas est alors ouvert et les nouveaux arrivants peuvent rejoindre leurs collègues.

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