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Les bilingues s'en sortent mieux que les unilingues, selon le Conference Board du Canada

 Une affiche où est écrit English Français, avec l'icône d'un homme devant un bureau.

Les travailleurs bilingues occupent généralement des emplois bien rémunérés et reçoivent des salaires plus élevés que leurs collègues unilingues.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

L'Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) a dévoilé mardi les résultats d'une étude menée par le Conference Board du Canada, qui dresse un portrait économique des bilingues, anglais-français, hors Québec et de leur apport dans l'économie canadienne.

Un texte de Pascal Gervais

Au pays, les gens bilingues représentent un cinquième des travailleurs. Ils sont plus nombreux à faire des études universitaires et ont des salaires plus élevés que les individus unilingues.

Plus d’un tiers des travailleurs bilingues hors Québec travaillent dans l’administration publique, les services d’enseignement ou les soins de santé et l’assistance sociale.

C’est en Ontario, où la différence de salaire est la plus marquée entre les bilingues et les anglophones. Les travailleurs qui parlent français et anglais gagnent en moyenne 9632 $ de plus que les anglophones dans cette province.

Cela pourrait s’expliquer par un plus grand nombre d’emplois au gouvernement fédéral à Ottawa, où la maîtrise des deux langues officielles est souvent une exigence. Les bilingues sont surreprésentés dans l’administration publique dans la capitale nationale et ces postes sont généralement bien rémunérés.

Sans surprise, les données des recensements permettent de constater que les personnes bilingues de l’Ontario travaillent principalement dans les écoles primaires et secondaires. Près de 70 330 personnes oeuvrent dans ce secteur dans la province.

Les bilingues terminent leurs études postsecondaires

L’étude démontre que les personnes bilingues ont tendance à étudier plus longtemps et sont capables d’obtenir des emplois mieux rémunérés par la suite, tout en contribuant de façon plus importante à l’économie.

La majorité des Ontariens bilingues qui ont terminé des études postsecondaires ont choisi un programme en administration des affaires ou en administration publique.

Lynn Brouillette, directrice générale de l’ACUFC, affirme que cette étude démontre clairement la nécessité de l’enseignement postsecondaire et du rôle que doivent jouer les collèges et les universités de la francophonie canadienne dans la formation d’une main-d’œuvre bilingue qualifiée.

Les 21 collèges et universités francophones et bilingues contribuent de façon importante à l’économie parce que nous générons des gens qui sont bilingues, qui peuvent oeuvrer sur le marché du travail avec des rémunérations plus importantes qu’un unilingue, mentionne Mme Brouillette.

Des investissements dans nos collèges et universités valent la peine parce qu’au niveau économique, c’est clair qu’il y a des avantages.

Une citation de Lynn Brouillette, directrice générale de l’ACUFC

Participation à l’économie

En soustrayant le Québec, le PIB des neuf autres provinces avoisinait les 1 349,8 G$ en 2016. Les secteurs d’activité les plus importants étaient la finance, les assurances et les services immobiliers, le secteur primaire et les services publics, la construction, la fabrication, ainsi que les soins de santé et l’assistance sociale.

Le PIB par habitant pour l’ensemble des individus âgés de 15 ans et plus est de 61 569 $, celui des anglophones unilingues est de 62 502 $ et celui des bilingues est de 63 329 $.

La contribution des bilingues hors Québec au PIB du Canada hors Québec se chiffre à 134,8 milliards de dollars, un montant éloquent qui prouve que les gouvernements doivent continuer à financer et à soutenir l’éducation postsecondaire en français, hors Québec, mais également à en accroître l’accès.

Une citation de Lynn Brouillette, directrice générale de l’ACUFC

Au niveau provincial, c’est en Ontario que les bilingues produisent le plus en valeur absolue, avec 76 486,7 M$, soit 12,1 % de la production économique ontarienne.

L’importance du recrutement

L’étude démontre aussi que près de 60 % des répondants au sondage ont appris l’anglais avant le français. Mme Brouillette soutient que l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne ne lésine pas pour attirer les unilingues dans le réseau.

Tous nos collèges et universités ont plusieurs stratégies de recrutement autant dans les écoles francophones que dans les écoles qui offrent un programme d'immersion, car ce sont des clientèles importantes. Notre réseau est très bien positionné pour appuyer les étudiants qui veulent poursuivre leurs études en français, précise la directrice générale de l’ACUFC.

Pour le président de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario, Carol Jolin, cette étude est une munition de plus contre le gouvernement de Doug Ford, qui a aboli le projet de l'Université de l'Ontario français.

C'est un argument de plus pour le dossier qu'on est en train de faire avancer avec le gouvernement c'est-à-dire que les francophones participent activement à l'économie de la province, on a plus de gens avec des baccalauréats qui vont avoir de meilleurs emplois et qui vont avoir de meilleurs salaires. C'est un plaidoyer pour l'Université de l'Ontario français à Toronto, souligne M. Jolin.

Les données de l’étude proviennent majoritairement des recensements canadiens de 2006 et de 2016. Un sondage auprès de 1000 répondants, fait sur mesure pour le compte de l’ACUFC, a permis au Conference Board du Canada de compléter les données des recensements.

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