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Et si un soir : partition pour quatre âmes esseulées

Deux comédiennes dans le décor d'une pièce de théâtre à La Nouvelle Scène d'Ottawa

Lissa Léger et Caroline Yergeau se donnent la réplique dans la pièce de Lisa L'Heureux, «Et si un soir».

Photo : Jonathan Lorange

Radio-Canada

Avec sa pièce Et si un soir, présentée à La Nouvelle Scène, l'auteure Lisa L'Heureux fait résonner et s'entrechoquer les mots. Son écriture est porteuse et poétique. Elle nous touche et nous fait réfléchir. Un rendez-vous avec la plume de la dramaturge originaire de la région à voir si vous le pouvez.

Une critique de Martin Vanasse, pour Les Matins d'ici

Il y a avait quelque chose de curieux à La Nouvelle Scène, mercredi soir. L'annonce du gouvernement Ford de retirer la subvention de 2,9 millions de dollars plus tôt dans la journée donnait un tout autre sens d’être rassemblés dans un lieu de théâtre, qui plus est francophone, à Ottawa, avec les mots de Lisa L’Heureux qui résonnaient entre les murs.

Dans un décor constitué d’un plan incliné évoquant une façade d’immeuble, les carrés lumineux posés au sol rappellent des fenêtres et des portes qui s’ouvrent sur l’univers de quatre personnages.

Il y a les deux serveuses de restaurant qui trouvent la soirée et la vie bien longues et tristes. Cet homme qui drague sur Internet, cherchant désespérément l’âme soeur. Et, finalement, cette mère monoparentale qui s’oublie et se néglige en veillant sur son fils.

Poussé par l’urgence, le quatuor se livre pour qu’il se passe enfin quelque chose. Les personnages nous balancent leurs envies, leurs peurs, et surtout leur isolement, puisqu’ils ont tous en commun cette solitude. Ils passent inaperçus dans la foule. Ils crient leur mal-être. Mais qui entendra leurs désirs, leurs fantasmes et leur besoin de survivre dans ce vertige ?

Marc-André Charette, Lissa Léger, Manon St-Jules et Caroline Yergeau donnent vie à cette partition en rendant très bien le texte choral bien ficelé de Lisa L’Heureux.

Cette dernière signe en plus la mise en scène du spectacle. Et là aussi, c’est une réussite. Elle a clairement bien dirigé ses interprètes, notamment dans la gestuelle où des images très efficaces sont évoquées, entre autres dans les postures et les déplacements de Manon St-Jules lorsque son personnage cherche son fils.

L’utilisation de musiciens disposés discrètement sur scène s’avère également une belle trouvaille, notamment pour évoquer un voisin dans l’appartement d’à côté.

Et si un soir s’avère une raison de plus de garder un oeil sur la trajectoire du Théâtre Rouge Écarlate et de sa directrice Lisa L’Heureux. Il y a assurément encore du beau et du bon à venir.

POUR Y ALLER
Et si un soir
La Nouvelle Scène
Jusqu'au 24 novembre

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