Le Comité permanent des langues officielles se consacrera entièrement à la « crise en Ontario »

On ne sait pas encore si la ministre ontarienne de la Formation et des Collèges et Universités, Merrilee Fullerton, acceptera l'invitation de venir témoigner lancée par le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes.
Photo : Radio-Canada / Jeremie Bergeron
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Devant l'ampleur de la « crise », les membres du Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes ont décidé d'utiliser l'ensemble de leurs séances de la session parlementaire pour consacrer toute leur énergie à la situation qui prévaut en Ontario.
Un texte d’Angie Bonenfant
Cette décision a été prise lors de la séance à huis clos, jeudi matin. La motion a été votée, encore une fois, à l’unanimité.
On vit cette crise et on ne veut pas que ça se répercute dans d’autres provinces. On ne veut pas que ça déboule au Nouveau-Brunswick ou en Alberta, par exemple
, a souligné le président du Comité, le libéral Denis Paradis. C’est important que l'on consacre toutes les énergies que nous avons d’ici Noël à tenter de cerner c’est quoi la problématique.

Le député libéral Denis Paradis est le président du comité responsable de la consultation fédérale sur les langues officielles.
Photo : Radio-Canada / Charlotte Dumoulin
Les langues officielles, c'est fondamental.
En lieu et place de la ministre déléguée des Affaires francophones, Caroline Mulroney, qui a refusé de témoigner devant le Comité, mardi dernier, les membres ont choisi d’inviter la ministre ontarienne de la Formation et des Collèges et Universités, Merrilee Fullerton.
Si elle accepte, Mme Fullerton aura la lourde responsabilité de justifier les récentes compressions de son gouvernement dans les services en français. Lors d'une conférence de presse sur la réforme de l'aide sociale tenue à Toronto, jeudi, Mme Fullerton n'a rien promis. Elle a même laissé entendre que la chose risque d'être difficile.
La ministre Mulroney avait refusé cette même invitation, préférant d'abord s’expliquer à Queen’s Park.
La ministre Merrilee Fullerton refuse de dire si elle témoignera demain au comité des Langues officielles à Ottawa sur les compressions en francophonie. Elle a été invité après le refus de @C_Mulroney #onrc #iciottga #onpoli #onfr
— Eve Caron (@Eve_SRC) November 22, 2018
Également, le comité entendra les témoignages du commissaire aux services en français de l’Ontario, François Boileau, et du commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Michel A. Carrier, lors d’une séance télévisée, le 29 novembre prochain.
D’autres témoins pourraient défiler devant le comité au cours des prochains jours. Le comité établit, à l’heure actuelle, une liste de témoins potentiels pour venir nous parler de cette crise
d’une incroyable ampleur, a déclaré M. Paradis.
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Photo : Radio-Canada
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Je vous exhorte à encourager vos chefs à faire des déclarations à cet effet et à parler d’une voix unique
M. Johnson aimerait que le gouvernement fédéral finance 50 % de l’Université de l’Ontario français. Cette demande fait écho à la déclaration faite par le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, mercredi, qui a lui aussi demandé au gouvernement fédéral de financer une partie de cette université afin de s’assurer qu’elle voit le jour en 2020.