Élan de solidarité envers la caravane de migrants à Toronto

Quelque 5000 migrants ont pris la route des États-Unis le 13 octobre à San Pedro Sula au Honduras, fuyant la pauvreté et la violence des gangs criminels.
Photo : Reuters / Go Nakamura
Plusieurs organismes se mobilisent à Toronto pour appuyer les milliers de migrants de la caravane qui a quitté l'Amérique centrale il y a un mois avec l'objectif d'entrer aux États-Unis.
Patricia Flores, une immigrante du Honduras qui a maintenant la citoyenneté canadienne, se sent interpellée par la situation. C'est une crise humanitaire et nous aimerions voir des actions concrètes de la part de notre gouvernement. Nous sommes tous responsables de cette crise
, dit-elle.
L'événement, qui a lieu vendredi soir au centre-ville de Toronto, est organisé par plusieurs organismes, dont Personne n'est illégal [No One is Illegal], SickMuse et Poder. Des immigrants, des militants, des observateurs de retour du Mexique et des artistes prendront la parole pour sensibiliser les gens à la réalité de ces migrants.
L'objectif de la soirée est également d'expliquer le contexte sociopolitique qui force ces migrants à quitter leur pays. L'impact physique, économique, psychologique et social sera également au coeur des discussions. Une délégation de témoins abordera leur plus récent voyage au Mexique pour accompagner les migrants lors de leur trajet. Les témoignages offriront un regard sur leur vulnérabilité.
Des actions artistiques en solidarité
Selon les organisateurs, près de 2000 enfants se trouvent dans cette caravane de migrants. Des activistes qui reviennent du Mexique ont passé deux semaines avec ces enfants lors du périple. Ils ont ramené une bannière avec les dessins de ces enfants.
De jeunes Canadiens étaient invités à dessiner à leur tour vendredi soir sur une nouvelle bannière qui sera envoyée au Mexique prochainement. Un geste de solidarité, expliquent les participants sur place.
Un événement similaire a aussi lieu à St. Catharines en Ontario et à Montréal.
Les migrants, partis du Honduras il y a plus d'un mois, continuent d'affluer vers la frontière américaine. Ils étaient près de 2000 jeudi à Tijuana, et des milliers d'autres doivent les rejoindre dans les prochains jours.
Certains devront toutefois attendre des mois dans cette ville du nord-ouest du Mexique avant de pouvoir entrer aux États-Unis, puisque les douaniers américains ne traitent qu'environ 100 demandes d'asile par jour au principal poste frontalier de San Diego.