Doug Ford élimine le projet de l'Université de l'Ontario français et le Commissariat aux services en français

Doug Ford a invoqué la disposition de dérogation cette semaine dans le but de forcer l'adoption d'une loi qui prévoit la réduction de la taille du conseil municipal de Toronto.
Photo : La Presse canadienne / COLE BURSTON
Le gouvernement de Doug Ford met fin au projet de création de l'Université de l'Ontario français, une décision motivée par les « défis financiers » de la province. Le gouvernement dissout du même souffle le Commissariat aux services en français. Le traitement des plaintes sera désormais une responsabilité de l'ombudsman de la province.
Un texte de Mathieu Simard
Le premier ministre Doug Ford et sa ministre de l'Éducation supérieure, Merrilee Fullerton, rompent ainsi leur promesse d'aller de l'avant avec la création d'une université francophone à Toronto.
L'annulation du projet d'université et la transformation du commissariat sont des mesures dissimulées dans l'énoncé économique du ministre provincial des Finances, Victor Fedeli.
Une seule petite phrase dans l’énoncé écono : « De plus, un examen plus détaillé de la situation financière de la province a amené le gouvernement à anuler les plans de création d’une nouvelle université de langue française »
— Eve Caron (@Eve_SRC) November 15, 2018
Actuellement, le gouvernement n'est pas en mesure de chiffrer les économies qu'il réalisera avec ses modifications.
La Loi sur les services en français est modifiée pour transférer les pouvoirs du commissaire aux services en français à l’ombudsman de l'Ontario.
Les employés du Commissariat aux services en français seront transférés au bureau de l’ombudsman #onrc #onpoli pic.twitter.com/Fg9bYT3R5h
— Claudine Brulé (@claudinebrule) 15 November 2018
Le Commissariat aux services en français de François Boileau n’existera plus et les enquêtes seront transférées au bureau de l'ombudsman de l'Ontario de Paul Dubé.
Le Commissariat aux services en français n'est pas la seule victime des compressions du gouvernement de Doug Ford.
Le nombre de commissaires indépendants qui relèvent de l'Assemblée législative et non du gouvernement, passera de neuf à six d'ici le 1er mai 2019.
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En plus du poste de commissaire aux services en français, le couperet tombe pour le commissaire à l'environnement et l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes de l'Ontario.
Leurs mandats seront récupérés soit par le vérificateur général soit par l'ombudsman de la province.
D'autres compressions seront mises en œuvre dans le milieu de l'éducation pour réduire les dépenses dans ce secteur.
La province avait déjà annoncé, à la fin du mois d'octobre, qu'elle ne financerait pas l'agrandissement de trois campus universitaires dans la grande région de Toronto.