Spectacle TABARNAK : entre le sacré et le cirque

Un texte de Olivier Roy Martin

Douze ans après sa première création, le Cirque Alphonse continue de s'inspirer de la culture québécoise en explorant cette fois le patrimoine religieux.

On s'est inspiré, pour TABARNAK, de l'Église, explique Antoine Carabinier, l'un des membres fondateurs de la troupe, qui reconnaît que l'institution n'a plus la même importance qu'autrefois. Mais pour nous, c'est un symbole très fort du Québec, dit-il.

À la musique traditionnelle québécoise très présente dans le spectacle s'ajoutent des inspirations religieuses de partout dans le monde, précise Antoine Carabinier. La prestation d'une durée d'une heure trente minutes célèbre la messe comme espace de naissance, de communion, de mariage [et] de mort, lit-on sur le site web de la troupe de cirque.

Six acrobates et trois musiciens de la troupe Alphonse monteront sur la scène de la salle Jean-Marc Dion ce samedi, à Sept-Îles, après un arrêt à Baie-Comeau vendredi.

Difficile de rester au Québec

Antoine Carabinier concède que la majorité des spectacles de la troupe se déroule à l'étranger, même si l'intention de départ était de faire des prestations en région. Une fois qu'on a fait la quinzaine de villes au Québec qui peuvent nous accueillir, il n'y a plus beaucoup de possibilités, explique-t-il. C'est souvent un [spectacle] par ville qu'on arrive à faire.

Avec un nombre limité d'occasions de monter sur scène, Antoine Carabinier affirme que sa troupe doit se tourner vers l'étranger pour vivre de son art. Le Cirque Alphonse a d'ailleurs connu son premier succès international avec Timber! créé en 2010. Le spectacle inspiré des camps de bûcherons a été présenté 250 fois dans 13 pays.

Le spectacle TABARNAK semble lui aussi susciter de l'intérêt à l'international; il sera présenté en France et en Autriche en novembre.