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300 employés de plus à Santé Canada pour accorder des permis de production de cannabis

Un pot de cannabis presque vide.

Des pénuries de cannabis légal touchent l'ensemble du pays.

Photo : Radio-Canada / Axel Tardieu

Radio-Canada

Santé Canada a embauché 300 employés supplémentaires pour traiter plus rapidement les demandes de permis des producteurs de cannabis et mettre un terme aux pénuries que connaissent les différentes succursales de vente légale du produit à travers le pays.

Thierry Bélair, porte-parole du ministère de la Santé, soutient que le gouvernement a simplifié l'octroi des permis et que la production augmente.

« La mise en œuvre du nouveau régime juridique qui permettra de mieux protéger les Canadiens n'est pas un événement, c'est un processus, écrit-il dans un courriel. La demande pour certaines souches pourrait être plus importante que pour d'autres, mais nous sommes persuadés que l'industrie est bien positionnée pour fournir le produit au fur et à mesure que les consommateurs passent sur le marché légal. »

Trop de formalités administratives

« Il y a beaucoup de paperasserie », déplore pour sa part le Dr Raza Bokhari, coprésident du conseil d’administration et chef de la direction par intérim de FSD Pharma, un producteur de cannabis ontarien. « Certains de ces obstacles ne sont pas nécessaires. C'est assez lourd », dit-il.

FSD Pharma a reçu un permis pour cultiver le cannabis il y a un an. Il attend cependant toujours le permis qui lui permettra de vendre sa production.

Il n’est pas le seul : des 132 producteurs de cannabis approuvés par Santé Canada, seulement 78 ont obtenu une autorisation pour vendre leur produit.

Selon Cam Battley, cadre supérieur de l’un des plus importants producteurs canadiens, Aurora Cannabis, bon nombre de ceux qui ont obtenu un permis de vente sont de petites entreprises.

Manque de cannabis

Depuis le 17 octobre, jour de la légalisation officielle du cannabis au Canada, les systèmes de vente implantés par les provinces canadiennes ont connu de multiples ratés. En ligne et dans les magasins accrédités, de multiples ruptures de stock ont été observées partout dans le pays.

Au Québec notamment, la Société québécoise du cannabis (SQDC) a décidé de fermer ses magasins trois jours par semaine, après seulement 10 jours d’exploitation, en raison du manque de produits à vendre.

Au Manitoba, on pense que la pénurie de cannabis légal pourrait se faire sentir dans les magasins et en ligne pendant au moins six mois.

En Ontario, où les premiers magasins n’ouvriront qu’en avril prochain, au plus tôt, le site de ventes en ligne a été submergé. Au moins 150 000 commandes ont été passées pendant la première semaine, plus que dans toutes les autres provinces combinées, ce qui a conduit à des retards de livraison importants.

L'ombudsman de l'Ontario, Paul Dubé, a d’ailleurs confirmé mercredi que son bureau a reçu plus de 1000 plaintes concernant la Société ontarienne du cannabis (OCS) depuis la mise en ligne du site Internet le 17 octobre dernier.

Les plaignants ont exprimé des frustrations par rapport aux retards de livraison, aux problèmes de facturation et au mauvais service à la clientèle.

Les problèmes de livraison des commandes de cannabis à travers le pays ont en plus été exacerbés par les grèves tournantes des employés de Postes Canada.

Avec les informations de Associated Press

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