Du jumelage pour enseigner le français aux commerçants de Sherbrooke

Sherbrooke est la première ville à l'extérieur de Montréal à accueillir le projet pilote «J'apprends le français : jumelage linguistique commerçants - étudiants».
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
En vigueur depuis deux ans à Montréal pour aider les entrepreneurs immigrants à se familiariser avec la langue de Molière, le programme « J'apprends le français : jumelage linguistique commerçants - étudiants » s'est installé à Sherbrooke le mois dernier, une première hors de la métropole.
Une douzaine de commerçants qui sont de nouveaux arrivants en Estrie forment depuis cinq semaines la première cohorte du projet pilote qui doit durer 12 semaines au total. Le programme permet aux commerçants d'être accompagnés chaque semaine par des étudiants de l'Université de Sherbrooke, qui leur offrent des séances de deux heures de cours de français sur leur lieu de travail.
Ils touchent les commerçants et les petits commerces et ce sont justement des gens qui n'iraient pas nécessairement prendre un cours de français et se faire franciser ailleurs. Ce qui est très déplorable, c'est qu'actuellement, au Québec, on a toujours refusé de rendre les cours de français obligatoires pour tous les nouveaux arrivants. Nous, nous croyons que ces cours doivent l'être
, explique la nouvelle ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy.
Aude Charrin, l'une des étudiantes qui participent à ce programme, est enchantée de contribuer à l'intégration de nouveaux arrivants, elle qui se dit consciente du défi que ça peut représenter.
Je suis moi-même une immigrante qui avait la langue française en commun avec la société québécoise et ce n'était quand même pas facile parce qu'on part d'une culture pour s'installer dans une autre d'un autre pays, mentionne-t-elle. J'imagine le parcours du combattant que ça devait être pour quelqu'un qui, en plus, n'avait pas la langue. Donc, le fait d'aider des gens à s'intégrer à la société québécoise, il me semble que c'est primordial.
Ce programme de jumelage existe déjà à Montréal depuis 2016.