Alexandre et Alexandre, les inséparables des Roughriders

Alexandre Gagné et Alexandre Chevrier ont une complicité bien spéciale et pas seulement sur le terrain.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Alexandre Gagné et Alexandre Chevrier se font souvent dire par leurs coéquipiers des Roughriders de la Saskatchewan qu'ils sont de véritables alter ego. Les deux secondeurs partagent le même prénom, le même appartement, et sont pratiquement inséparables depuis l'été 2013.
« On a le même prénom, on joue à la même position et on est tous les deux utilisés sur les unités spéciales. On est ensemble 24/7 », résume Gagné, âgé de 26 ans, un an plus vieux que Chevrier, son ami dans la vie et sur le terrain.
Les deux anciens de l’Université de Sherbrooke ajoutent que leurs parcours sont étrangement similaires. Ils admettent avoir fait face à leur part d’adversité pour obtenir leur billet d’entrée dans la Ligue canadienne de football (LCF).
Gagné n’a pas été repêché et je suis sorti en septième ronde. C’est quelque chose qui nous a un peu déçus, avoue Chevrier, car nous avions le talent pour sortir plus haut. Il a fallu travailler fort pour être ici en ce moment.
Ils s’entendent pour dire qu’ils ont toujours joué au football d’abord et avant tout pour le plaisir. Toutefois, sans en faire une obsession, ils admettent que c’était leur « rêve de petit gars » de graduer chez les professionnels.
Pour ce qui est de faire partie de la même équipe : « on n’en demandait pas autant! », dit Alexandre Gagné, également utilisé comme substitut aux positions de centre-arrière et aux longues remises.

En 2017, Alexandre Gagné n’a joué qu’un seul match en raison d’une blessure. Cette saison, il a pris part à 16 des 17 joutes des Riders.
Photo : Johany Jutras/LCF
Une amitié qui s’est développée
En 2012, Alexandre Gagné, un produit du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, a amorcé sa carrière universitaire avec le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke. Un an plus tard, Chevrier l’a rejoint en provenance du Collège de Valleyfield.
Ne provenant pas du même environnement, ils ont tranquillement appris à se connaître, développant tranquillement une amitié qui n’a guère cessé de se solidifier.
Ils ont passé quatre saisons en Estrie avant de se retrouver avec les Roughriders, devenant aussitôt des colocataires.
« Tu crois connaître quelqu’un, mais en habitant ensemble six mois par année, tu apprends vraiment à connaître l’autre personne. J’ai réalisé qu’on se ressemblait vraiment plus que je le pensais. Ça m’a surpris de bien m’entendre avec quelqu’un de même. Un ami, ce n’est pas quelqu’un que tu choisis comme j’ai choisi ma conjointe, ça se fait naturellement », illustre Gagné en riant.

Alexandre Chevrier porte le numéro 45 sur le terrain avec les Riders.
Photo : Site officiel des Roughriders de la Saskatchewan
Leurs coéquipiers demandent souvent aux deux colocataires s’il y a une certaine rivalité entre eux. Pour ce qui est du football, ils jurent que non. « Je suis content quand il performe bien et je suis content de bien performer », d’affirmer Chevrier, des propos qui ont trouvé écho chez Gagné.
Par contre, quand vous leur demandez qui est le meilleur cuisinier, ils sont incapables de départager, votant tous les deux pour eux-mêmes. « Gagné aime aller sur Internet, trouver une recette et la faire tous les jours pendant une semaine et après il va dire qu’il est un bon cuisinier! », s’exclame Alexandre Chevrier.
Les yeux sur la Coupe Grey
Avec une seule joute à disputer en saison régulière, les Roughriders sont classés au deuxième rang du classement de la LCF. Les représentants de la Saskatchewan sont sur une bonne lancée, ayant triomphé à huit occasions lors de leurs dix derniers matchs.
À un mois de la Coupe Grey, les deux Alexandre refusent de se projeter trop loin, préférant se concentrer sur les efforts à déployer chaque semaine pour y arriver.
« Juste d’y penser, j’ai des frissons, confie Gagné. Ce serait quelque chose d’exceptionnel de vivre ça, surtout avec lui ».