L'interdiction du tchador dans un prochain projet de loi de la CAQ

Le ministre responsable de la Laïcité, Simon Jolin-Barrette
Photo : Radio-Canada
La question de l'interdiction du tchador est revenue dans les couloirs de l'Assemblée nationale, mercredi, où se tenait le premier conseil des ministres.
Questionné à ce sujet, le ministre responsable de la Laïcité, Simon Jolin-Barrette, a lancé ce matin que l'interdiction du tchador sera incluse dans le projet de loi qui interdira le port de signes religieux chez les représentants de l'autorité de l'État.
« Dans un premier temps, je vais me mettre au travail. Je vais consulter mes juristes, mais notre volonté est toujours la même, c’est d’interdire le tchador », a dit le ministre.
Sa collègue à la Justice, Sonia LeBel, a pour sa part indiqué qu'il ne faut pas brimer les libertés individuelles de façon indue.
« Faut penser que les droits individuels, les droits généraux doivent entrer en équilibre pour faire en sorte de ne pas brimer les droits individuels de façon indue, mais il y a certainement des possibilités qu’on [en] discute », a-t-elle dit en parlant de son collègue Simon Jolin-Barrette.
Deux lois possibles
À la sortie du conseil des ministres, le premier ministre François Legault a aussi été interpellé à ce sujet.
« On a dit que concernant l’interdiction des signes religieux pour les personnes en autorité, on voulait régler ça le plus tôt possible. Notre position n’a pas changé. On souhaiterait que les personnes de l’État, je ne parle pas seulement des personnes en autorité, ne puissent pas porter de signes comme le niqab ou le tchador », a-t-il déclaré.
François Legault a laissé entendre que la question pourrait même être abordée dans deux lois.
« Pour ce qui est de savoir dans quelle loi ça se retrouvera, ce sera au ministre de voir ça. C’est ouvert », a-t-il affirmé.
Prudence
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a réagi prudemment à l'intention du gouvernement Legault d'interdire à ses fonctionnaires de porter le tchador.
« À ce moment-ci, je vais attendre d’avoir une discussion, mais surtout d’avoir quelque chose sur lequel on peut commencer à réfléchir, à se prononcer, à évaluer comment c’est applicable, ou non applicable dans un contexte montréalais. Il y a plein d’éléments qui ne reviennent pas à la mairesse de Montréal de décider », a-t-elle dit.
Valérie Plante doit rencontrer vendredi le premier ministre François Legault.