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Francophones hors Québec, « une culture de survivance », dit Denise Bombardier

Denise Bombardier devant un micro dans un studio radio de Radio-Canada.

Denise Bombardier

Photo : Radio-Canada / Catherine Contant

Radio-Canada

Denise Bombardier persiste et signe : un « grand mouvement d'assimilation » est en cours pour les francophones hors Québec.

À la suite de ses propos tenus à l'émission dominicale Tout le monde en parle et qui ont suscité de vives réactions, Mme Bombardier a accepté l'invitation de l'animatrice Martine Laberge, de l'émission Le matin du Nord, mardi, afin de préciser ses propos.

Selon elle, le fait français s’efface petit à petit à l’extérieur du Québec. Elle mentionne l’immigration et l’attitude des jeunes générations face à la francophonie pour expliquer ce qu’elle constate.

Elle affirme d’entrée de jeu se rendre dans les communautés francophones hors Québec une fois ou deux par année, et elle explique rapporter ce qu’elle y voit : J'ai bien vu au fil des décennies qu'il y avait une déperdition.

Ce n'est pas les gens qui viennent de l'Afghanistan et du Pakistan qui comprennent pourquoi vous parlez français. Ils ne savent même pas pourquoi les gens parlent français. C'est un combat difficile.

Une citation de Denise Bombardier, en entrevue à l'émission Le matin du Nord

La chroniqueuse rappelle aussi le contexte de ses propos à Tout le monde en parle : Ce que je disais à M. [Jean] Chrétien, qui disait que c'était le Canada qui avait défendu la langue française – ce n'est pas vrai. Si le Québec ne s'était pas battu... C'est le nationalisme [québécois] – comme j'ai dit – qui a porté ça. Le français n'aurait pas survécu. [M. Chrétien] disait que le français avait survécu au Québec grâce au Canada, ce qui n'est pas vrai.

Je me déplace et je vais voir ce qui se passe. Je vois bien que les jeunes générations se parlent en anglais. Forcément! Vous habitez dans un univers qui est anglophone, dit-elle, faisant référence à l’Ontario en particulier.

« La peau sensible »

Mme Bombardier ajoute comprendre la vive réaction que ses propos ont suscitée. Les gens ont la peau sensible, et c’est bien comme ça, dit-elle. J'ai l'impression, affirme-t-elle, qu'il y a plus d'ardeur à défendre le français à l'extérieur du Québec – au Nouveau-Brunswick et en Ontario – qu'au Québec.

[Les Franco-Ontariens] sont une culture de survivance. Et vous réussissez à le faire. Et moi, j'ai du respect pour ça. Mais je n'ai pas de respect pour M. Chrétien lorsqu'il dit que c'est à cause du Canada et de la politique fédérale qu'on parle français. On parle français malgré cela!

Une citation de Denise Bombardier, en entrevue à l'émission Le matin du Nord

Mme Bombardier se défend d’insulter qui que ce soit : Je suis une cible trop facile. Je dis exactement le contraire! Chaque fois que je vais dans les communautés francophones [hors Québec], j'écris, "ce sont des survivants"! Ce sont des gens qui se battent comme nous on se battait dans les années 1960. Mais le grand mouvement d'assimilation, il est là.

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