L'avortement : un droit inégal entre les grands centres et les régions

Une salle dans une clinique d'avortement
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
30 ans après la légalisation de l'avortement au Canada, interrompre une grossesse n'est pas un droit facilement accessible dans toutes les régions du pays.
Un texte de Martin Toulgoat
Le Québec compte la moitié de toutes les cliniques où l’on pratique des avortements au Canada, ce qui en fait la province où ce service est le plus accessible au pays.
Toutefois, ces cliniques sont concentrées dans de plus grandes villes et, en région, il n’est pas rare que des patientes doivent parcourir trois heures de route pour subir un avortement chirurgical.
Par exemple, des régions comme l’Outaouais, Chaudière-Appalaches, le Nord-du-Québec et la Gaspésie ont un seul point de service qui offre des avortements chirurgicaux.
L’arrivée de la pilule abortive devait améliorer l’accessibilité à l’avortement en région, mais elle est encore difficilement accessible, constate Mariane Labrecque, co-coordonnatrice de la Fédération québécoise pour le planning des naissances.

Mariane Labrecque, co-coordonnatrice de la Fédération québécoise pour le planning des naissances
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
Puis on comprend mal, en fait, la réticence du Collège des médecins, puisque c'est un médicament dont l'innocuité a été prouvée maintes et maintes fois. C'est disponible depuis une trentaine d'années dans plusieurs pays. Par exemple, en France, depuis 1988, près de 50% des avortements sont pratiqués avec la pilule abortive.
La pilule abortive a été autorisée par Santé Canada il y a trois ans.