Explosion à Saint-Jean : plus de blessés qu’annoncé

Un nombre plus grand qu'annoncé de travailleurs ont été blessés par le choc de l'explosion ou en fuyant les lieux, selon un médecin de famille de Saint-Jean.
Photo : Reuters / Michael Hawkins
Officiellement, cinq travailleurs à la raffinerie de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, ont subi des blessures lors de l'explosion de lundi, selon les informations du Réseau de santé Horizon. En réalité, le nombre de blessés est plus grand selon un médecin de famille qui en a soigné plusieurs.
Le Dr Mike Simon dit avoir reçu cinq travailleurs blessés dans la journée de lundi seulement. Il s’attendait à ce que ce chiffre augmente à 11 avant la fin de la journée de mercredi.
Il est le médecin de confiance de certains des sous-traitants dont les employés travaillent à un projet d’entretien à la raffinerie. Il a reçu, une heure après la déflagration, un appel d’un sous-traitant qui lui demandait d’ouvrir son bureau du quartier nord de Saint-Jean pour recevoir des patients.
Les travailleurs qu’il a vus avaient des blessures variées : problèmes d’audition à cause de la puissance de l’explosion, contusions, cheville foulée en fuyant les lieux, inhalation de fumée, etc.
L’hôpital régional de Saint-Jean avait décrété un code orange pour être prêt à recevoir un grand nombre de travailleurs blessés.
En ouvrant son bureau, le Dr Simon affirme qu’il a contribué à désengorger l’urgence qui aurait ainsi pu se concentrer sur les blessés graves. En fin compte, l’hôpital n’a soigné que cinq blessés légers.
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Le nombre de blessés augmente de jour en jour
Le dernier bilan fourni mardi par Irving Oil, propriétaire de la raffinerie, et par l’Organisation des mesures d’urgence de la Ville de Saint-Jean fixait à quatre le nombre de blessés, mais ce chiffre est en deçà de la réalité selon le Dr Simon et selon Éric Brideau, de Travail sécuritaire NB, qui a entamé une enquête sur l’accident mercredi. « Le chiffre a tendance à augmenter », affirme M. Brideau.
Le Dr Simon prévoit que des travailleurs vont avoir des séquelles psychologiques qui pourraient se manifester dans quelques jours seulement.
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Des travailleurs qui ont subi un choc nerveux pourraient souffrir de cauchemars plus tard ou avoir de la difficulté à surmonter leurs angoisses, selon lui.
Il les encourage à consulter un spécialiste ou, à tout le moins, à discuter de l’expérience traumatisante qu’ils ont vécue avec des gens de leur entourage.
Avec les informations de Bobbi-Jean MacKinnon, CBC