Climat : le Canada est bien loin des nouvelles cibles proposées par le GIEC

Des travailleurs de l'entreprise Kinder Morgan installent au sol des segments de l’oléoduc Trans Mountain.
Photo : Reuters
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Canada devra réduire de près de moitié ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 12 ans seulement s'il veut atteindre les objectifs plus élevés énoncés dimanche par le GIEC pour éviter les conséquences désastreuses du réchauffement de la planète.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations unies (GIEC) conclut qu'il y aura des changements irréversibles, en plus de la disparition totale de certains écosystèmes, si les pays ne prennent pas des mesures immédiates et draconiennes pour réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre sur la planète.
Dans un sombre rapport, le GIEC, colauréat du prix Nobel de la paix en 2007, estime que la météo, la santé et les écosystèmes de la planète seraient en meilleur état si les dirigeants du monde pouvaient limiter le réchauffement causé par les humains depuis l'ère préindustrielle à 1,5 degré Celsius, plutôt qu'à 2 degrés Celsius, comme le prévoit l'Accord de Paris.
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Pour le Canada, cela signifie que les émissions ne devraient pas dépasser 385 millions de tonnes par an; or, ces émissions atteignaient presque le double en 2016.
Même avec son plan actuel de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), le gouvernement fédéral est bien loin d'atteindre cette cible.

Malgré la controversée tarification du carbone, les réglementations visant à réduire le méthane et l'objectif d'éliminer les centrales au charbon, le Canada n'atteint même pas des objectifs encore plus modestes que ceux proposés dimanche par les experts du GIEC.
Depuis l'Accord de Paris, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a également continué de donner son feu vert à des projets liés aux combustibles fossiles qui augmenteront les émissions de GES au Canada, notamment l'accroissement de la capacité de l'oléoduc Trans Mountain, dans l'Ouest.