Un gène associé à la dysfonction érectile identifié

La dysfonction érectile frappe moins de 5 % des hommes dans la quarantaine et jusqu’à 60 % des hommes qui ont plus de 70 ans.
Photo : iStock / Tuomas Lehtinen
Une variation génétique a été identifiée par des chercheurs comme l'une des responsables des problèmes d'érection, ce qui pourrait contribuer à améliorer un jour les traitements, selon des résultats publiés lundi dans les annales de l'Académie nationale des sciences des États-Unis (PNAS).
Les scientifiques ont trouvé, sur l'immense chaîne de l'ADN humain, un endroit spécifique où une variation était liée à la dysfonction érectile, en travaillant à partir d'une base de données de 36 649 patients de Kaiser Permanente Northern California.
Selon ces résultats, les hommes ayant une copie de cette variante ont 26 % de risque supplémentaire d'avoir des problèmes d'érection, par rapport à la moyenne de la population. Ceux ayant deux copies de la variante ont un risque augmenté de 59 %, selon le généticien Eric Jorgenson, auteur principal de l'étude.
Le risque normal est d'environ un homme sur cinq, selon une étude de 2007 aux États-Unis, mais la proportion augmente nettement avec l'âge.
Environ un tiers du risque de dysfonction érectile est dû à des facteurs génétiques et, selon cette nouvelle étude, la variation génétique identifiée correspond à 2 % à elle seule, soit plus qu'aucune autre identifiée à ce jour, dit Eric Jorgenson à l'AFP.
L'obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, qui ont des composants génétiques, sont également liés aux problèmes d'érection.
« Les traitements disponibles contre la dysfonction érectile ne fonctionnent pas chez environ la moitié des hommes traités », explique M. Jorgenson. « Si l'on arrivait à développer de nouveaux traitements qui ciblent cette variation génétique, nous pourrions aider ces hommes-là ».
Ces résultats confirment de précédentes études et ont été validés en étudiant une seconde base de données au Royaume-Uni.