•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le français, victime d'un « laisser-aller dangereux » au Québec, selon Régis Labeaume

Régis Labeaume.

Régis Labeaume réclame des mesures pour la défense du français au Québec.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

« Le français n'est plus un thème politique majeur » au Québec, déplore Régis Labeaume. Selon lui, les gouvernements entretiennent un « dangereux laisser-aller », alors que l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est pratiquement absente « de ce côté-ci de l'Atlantique ».

Un texte de David Rémillard

Le maire de Québec a porté un jugement sévère sur la défense du français dans la province, lundi, en marge du Congrès France-Québec.

« On remet en question de plus en plus le français comme langue publique. Il y a une espèce de mouvement qui m'inquiète un peu, qui veut que le bilinguisme devienne, entre guillemets, institutionnel », a-t-il dit, sans donner d'exemple concret.

Le maire invite les gouvernements à « mettre le pied à terre » et à replacer la défense du français au cœur de leur action politique.

Il les somme de « valoriser le français dans tout l’espace public au Québec comme langue officielle ».

« Depuis quelques années, aux deux [ordres] de gouvernement, la Francophonie, le français, ce n'est plus un thème majeur. C'est dangereux de laisser-aller, ça va créer des fractures dans notre société et ça va mal s'exprimer un moment donné », a-t-il prévenu.

«  »

— Une citation de  Régis Labeaume, maire de Québec

Le maire Labeaume s'est gardé de commenter les promesses en matière de promotion du français de la Coalition avenir Québec « qui vient d'arriver » au pouvoir. « On verra », a-t-il dit.

Le parti de François Legault veut notamment améliorer la francisation des nouveaux arrivants, donner « un mandat renforcé » à « l’Office de la langue française afin de coordonner un vigoureux effort de francisation au Québec » et créer un poste de commissaire à la langue française.

« Party de dignitaires »

M. Labeaume n'a guère été plus tendre envers l'OIF, qu'il accuse de négliger ce qui se passe « de ce côté-ci de l'Atlantique ».

« Ça fait dix ans que je suis maire. Ça fait dix ans que je m'investis dans la Francophonie, et je n'ai pas encore compris ce que ça nous donnait [au Québec et au Canada] », a-t-il dit en mêlée de presse.

Le maire a qualifié l'institution de « party de dignitaires » et de « piste d'atterrissage pour les politiciens en fin de carrière ».

Des déclarations qui surviennent à quelques jours du Sommet de la Francophonie, qui aura lieu en Arménie jeudi et vendredi.

Le premier ministre François Legault doit d'ailleurs s'envoler mardi pour Erevan.

«  »

— Une citation de  Régis Labeaume

Sans nommer Michaëlle Jean, qui tente d'obtenir un second mandat à la tête de l'OIF, M. Labeaume a appelé à un changement de garde et à un « rajeunissement » de la direction.

« Ce ne sont pas des chefs d'État, ce doit être des activistes de la culture française. »

Avec la collaboration de Jonathan Lavoie et de Léa Beauchesne

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...