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Détecter en ligne la détresse pour prévenir le suicide

L'Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) veut utiliser les nouvelles technologies pour aider les personnes en détresse.

L'Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) veut utiliser les nouvelles technologies pour aider les personnes en détresse.

Photo : iStock

Radio-Canada

Comment prévenir le suicide grâce à Internet? C'est la question à laquelle réfléchissent de nombreux chercheurs et intervenants en santé mentale réunis à Trois-Rivières jeudi. La réflexion s'impose à quelques mois du lancement d'une plateforme numérique provinciale en prévention du suicide.

Un texte de Camille Carpentier

Pour les spécialistes en prévention du suicide, le web est devenu un outil d’intervention incontournable.

On peut utiliser Internet pour repérer les personnes qui cherchent de l’information sur le suicide et la santé mentale, donne en exemple Louis-Philippe Côté, chargé de projet en stratégie numérique pour l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS). [On peut] créer un lien avec elles sur Internet pour les amener à consulter dans le réseau de la santé.

Selon lui, il est devenu primordial d’être attentif aux signaux de détresse envoyés par les internautes sur les différentes réseaux sociaux.

C’est plus facile de se confier sur Internet, que ce soit sur Facebook ou dans un courriel, que de dire à quelqu’un qu’on souffre en face à face.

Une citation de Louis-Philippe Côté, chargé de projet en stratégie numérique pour l'AQPS
Louis-Philippe Côté en entrevue

Louis-Philippe Côté, chargé de projet en stratégie numérique pour l’Association québécoise de prévention du suicide

Photo : Radio-Canada

L’AQPS a d’ailleurs été mandatée il y a près d'un an par Québec pour élaborer une stratégie numérique en prévention du suicide. La plateforme, qui pourrait être disponible en 2019, devrait notamment permettre aux internautes de clavarder à toute heure de la journée avec des intervenants. Il s’agit d’une initiative encore inédite au Québec.

Les gens utilisent Internet par rapport à leurs idées suicidaires. Ça peut être de manière positive, soit pour exprimer une détresse et demander de l’aide, mais ça peut aussi être de manière négative, pour aller par exemple chercher des moyens pour mettre fin à ses jours, indique le président de l’AQPS, Jérôme Gaudreault. C’est important d’être présents dans ces milieux-là, d’être en mesure de repérer et de tendre la main à ces gens qui expriment cette détresse-là en ligne.

Selon le directeur général du centre Accalmie de Trois-Rivières, Luc Massicotte, il est plus que temps que le Québec se dote d'une stratégie d’intervention en ligne.

Je pense qu’au Québec, on est en retard par rapport à ce qui se fait ailleurs en termes d’intervention.

Une citation de Luc Massicotte, directeur général du centre Accalmie de Trois-Rivières

En Mauricie et au Centre-du-Québec, le suicide demeure un problème de santé publique considérable. Chaque année, entre 80 et 90 personnes s’enlèvent la vie dans la région, selon Luc Massicotte. Au Québec, l’AQPS indique que ce sont 1100 personnes qui meurent par suicide annuellement. C'est sans compter les nombreuses tentatives de suicides et les gens aux prises avec des problèmes de dépression. Même si ces bilans s’améliorent avec les années, il y a encore fort à faire et la plateforme numérique sera la bienvenue, croit Luc Massicotte.

Luc Massicotte en entrevue

Le directeur général du centre de prévention du suicide Accalmie, Luc Massicotte

Photo : Radio-Canada

Pour avoir de l’impact, il faut multiplier nos actions le plus possible, indique-t-il.

Quoi qu’il en soit, les internautes peuvent aussi agir lorsqu’ils remarquent un statut Facebook ou un comportement en ligne qui les inquiète.

Les médias sociaux, ce sont des univers qui sont virtuels, mais les marques d’affection, elles, sont réelles, rappelle Louis-Philippe Côté. Ce que ressentent les gens qui vont lire ces marques d’affection là aussi est réel. Donc, on peut réellement apporter du soutien quand on est en ligne.

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