Cannabis au volant : des policiers de la C.-B. boudent un appareil de dépistage

Après l'approbation du Drager DrugTest 5000, Ottawa a indiqué que les corps policiers pouvaient choisir l’équipement qui leur convenait le mieux pour le dépistage.
Photo : Radio-Canada
Les forces policières de Delta, de Vancouver et de Kamloops choisissent de ne pas utiliser, pour le moment, un appareil de dépistage approuvé par Ottawa pour détecter la présence de cannabis chez les conducteurs à l'aide d'un échantillon de salive.
En août dernier, le gouvernement fédéral a donné son feu vert à l’utilisation du Dräger DrugTest 5000 durant les contrôles routiers. Il s'agit d'un test capable de dépister la présence de THC, le principal psychotrope du cannabis, par la salive. Le gouvernement a toutefois précisé que les corps policiers pouvaient choisir l’équipement qui leur convenait le mieux pour le dépistage.
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L’avocat criminaliste Paul Doroshenko n’est pas surpris par la décision de services policiers de la Colombie-Britannique. « C'est principalement à cause du temps qu'il faut pour prendre l’échantillon. Il faut entre 30 et 35 minutes. Je pense que la police reconnaît les problèmes juridiques qui peuvent en découler », explique-t-il.
Il note aussi que l’appareil affiche un taux d’échec de dépistage de 15 % dans le cas du cannabis et de près de 80 % dans le cas de la cocaïne. Selon lui, ces résultats ne tiendront pas devant la cour. « Ces résultats ne résisteront pas à un examen minutieux de la Charte », soutient l’avocat.
L'usage du cannabis à des fins récréatives deviendra légal le 17 octobre.
Avec des informations d'Yvette Brend, CBC News