Le nombre de réfugiés admis aux États-Unis est fortement réduit

Dania et sa famille ont fui la guerre qui commençait à déchirer la Syrie en 2011. Trois ans et demi plus tard, elle arrivait à Sacramento, en Californie, après avoir passé par la Jordanie. Pour des raisons de sécurité, elle ne dévoile pas son visage.
Photo : Reuters / Max Whittaker
Les États-Unis accepteront au maximum 30 000 réfugiés pour l'exercice 2019, contre 45 000 pour l'année financière 2018, a annoncé lundi le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo.
« Nous avons proposé de réinstaller 30 000 réfugiés maximum dans le cadre du nouveau plafond de réfugiés [...] », a déclaré le chef de la diplomatie américaine lors d'une annonce au département d'État.
Il a qualifié les États-Unis de « pays le plus généreux du monde en matière d'immigration et d'assistance basées sur la protection ».
Le plafond de 45 000 réfugiés fixé l'an dernier était le plus bas depuis 1980, année d’une modernisation du système d'admission.
Dans les faits, les États-Unis devraient finalement avoir accueilli seulement 22 000 réfugiés cette année, soit environ la moitié du maximum autorisé.
Le département d'État et le Pentagone étaient favorables au maintien du plafond à 45 000 personnes. La raison de leur changement de position n'a pas été divulguée.
Le président des États-Unis, Donald Trump, a fait campagne en 2016 en promettant un encadrement strict de l'immigration. Son administration a considérablement réduit le nombre d'admissions de réfugiés par décrets ou par décisions à huis clos au cours des 18 derniers mois.