La plongeuse Nathalie Lasselin a conclu son « odyssée » dans le Saint-Laurent

La plongeuse Nathalie Lasselin a réussi, en mettant un peu plus de temps que prévu, son défi de traverser toute la zone métropolitaine du fleuve Saint-Laurent.
Photo : Facebook / Nathalie Lasselin
Partie de l'île Perrot vendredi matin, la plongeuse Nathalie Lasselin a réussi son défi de descendre sous l'eau, en une quarantaine d'heures, la zone métropolitaine du fleuve Saint-Laurent.
L’aventurière et cinéaste a fait ce pari fou de parcourir plus de 70 km sous l’eau, le long des rives de Montréal, afin de sensibiliser la population à la préservation des ressources naturelles.
« Rien, absolument rien ne nous a été épargné. Ça a été des défis sur défis, des problématiques sur problématiques », confie la plongeuse professionnelle, arrivée à bon port à Repentigny samedi soir, vers 22 h 30.
En raison des températures chaudes de l’été, les algues ont atteint une taille exceptionnelle, explique Mme Lasselin, ce qui l'a obligée à « tondre le gazon dans le fleuve Saint-Laurent » pour avancer pendant une bonne vingtaine de kilomètres.
« Ça m’a ralentie énormément », raconte la plongeuse, qui a mis plus de temps que prévu à faire le trajet. Elle a d’ailleurs dû interrompre sa traversée pour la nuit, le temps d'effectuer quelques petites réparations et de se reposer. « Je ne peux pas dire que j’ai dormi », affirme-t-elle.
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C’est cela, « l'humilité et l'ouverture d'esprit de ne pas être égoïste et de ne pas mettre les autres à risque inutilement, ni soi-même. L'aventure est assez périlleuse comme ça », a-t-elle dit.
Une équipe attentive
Bien qu’elle ait été toute seule sous l’eau, Nathalie Lasselin a été entourée d’une équipe de plus de 25 personnes sur le fleuve. « On a eu une symbiose incroyable », dit-elle d’ailleurs.
« C’était une idée très personnelle et très individuelle au départ, mais c’est devenu un projet de toute une équipe », explique la plongeuse.
Son soutien médical a été surpris de la voir capable de sortir de l’eau dans une relative forme, malgré le fait qu’elle ait peiné à s’alimenter correctement à partir de la mi-journée vendredi.
« J’ai réussi à m’hydrater, mais à un moment donné, ça ne passait plus, à force de passer tellement de temps dans l’eau, dit-elle. Je pense que c’est avec l’adrénaline et cette volonté de partager la richesse du fleuve Saint-Laurent; ça m’a fait marcher et être droite jusqu’à la fin. »
Mme Lasselin souhaitait, par cette « odyssée en eau urbaine », sensibiliser la population à la richesse du fleuve, mais aussi à l’importance de le protéger. « Ultimement, même s’il y a beaucoup de nettoyage qui est fait, il y a beaucoup de choses qui se retrouvent dans le fleuve. »
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L’expédition était aussi l’occasion de prélever des échantillons d’eau et de sédiments qui seront analysés dans le cadre d’études scientifiques.
Un documentaire a été tourné pendant toute la durée de l’épreuve. Il permettra de voir l’aventure à travers les yeux de ses artisans, mais surtout de transmettre les messages de sensibilisation environnementale portés par Nathalie Lasselin.