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Desjardins et la Banque Nationale s'unissent pour lutter contre les cyberattaques

En haut de l'image, une femme utilise son téléphone intelligent; dans le bas de l'image, des applications sont montrées sur un iPad.

Une femme utilise son téléphone intelligent, et des applications sont montrées sur un iPad.

Photo : The Canadian Press / Nathan Denette

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Concurrents au jour le jour, le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale unissent leurs efforts pour contrer les cyberattaques. Le cabinet Deloitte et le Groupe RHEA se sont joints à eux pour créer CyberEco, un nouvel organisme basé à Montréal qui luttera contre la fraude, le vol d'identité ou de données.

CyberEco concentrera le savoir d'experts en nouvelles technologies qui développeront des projets communs, tant pour les entreprises que pour les particuliers, qu'il s'agisse d'outils de sensibilisation, de logiciels de protection et de détection, ou d'algorithmes d'identification de comportements malveillants.

Les cybercriminels rivalisent d'ingéniosité et les déjouer est un travail de tous les instants. Mais pour remporter cette bataille, il importe aussi de comprendre le comportement de leurs victimes.

« La cybersécurité n'est pas qu'une question de technologie », affirme Guy Breton, recteur de l'Université de Montréal (UdeM). L'établissement bénéficie du partenariat entre le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale, puisque ces institutions financent la création d'une nouvelle chaire de recherche en prévention de la cybercriminalité.

Avec son école de criminologie, l'UdeM est déjà le noyau d'un réseau de recherche en cybersécurité, a affirmé le recteur, présent mercredi à la conférence de presse annonçant la création de CyberEco et de la chaire de recherche. Le réseau comme tel regroupe une vingtaine d'universités canadiennes et autant de partenaires publics et privés.

Apprendre à déjouer les cybercriminels est « pressant », dit le recteur de l'UdeM.

Personne n'est à l'abri

«  »

— Une citation de  Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale du Canada

L'an dernier, le gouvernement du Canada rapportait avoir détecté plus de 2500 cyberactivités, financées par des États et menées à l'encontre de ses réseaux, entre 2013 et 2015.

Immeuble abritant le social social d’Hydro-Québec.
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Siège social d’Hydro-Québec à Montréal

Photo : Radio-Canada / Martin Thibault

En mars dernier, Hydro-Québec assurait prendre au sérieux les menaces posées par les cyberattaques contre le secteur de l'énergie, au point de surveiller son réseau jour et nuit pour s'en prémunir.

Enfin, il y a environ un mois, des centaines d'utilisateurs d'Instagram ont vu leur compte modifié, supprimé ou rendu inaccessible par des pirates.

«  »

— Une citation de  Guy Cormier, PDG du Mouvement Desjardins

Pour M. Cormier, la cybersécurité touche aussi à la question cruciale de la confiance, celle que la population porte aux institutions avec lesquelles elle fait affaire.

Chaque cybercriminel a sa manière...

Les cybercriminels développent un modus operandi, une « signature » qui n'échappe pas à ceux qui s'efforcent de les traquer, explique Amir Belkhelladi, qui travaille à la gestion des risques chez Deloitte. Cet expert affirme qu'on observe leurs agissements un peu comme lorsqu'on regarde le flot de circulation sur une autoroute : « Quand vous voyez des camions militaires passer, vous savez que quelque chose se passe », dit-il. Par ces indices, des firmes comme Deloitte parviennent à voir venir certaines attaques et à protéger leurs clients qui pourraient en être la cible.

Selon les responsables de CyberEco, le marché pour les produits et services en cybersécurité pourrait atteindre les 170 milliards de dollars mondialement, d'ici 2020. Deloitte évalue le besoin de main-d'oeuvre dans cette spécialité, au Canada seulement, à 8000 personnes d'ici 2021.

Or, dans ce domaine de pointe, la pénurie de personnel qualifié est déjà criante. L'Université de Montréal, par exemple, ne forme que quelques dizaines de ces experts, chaque année.

Avec les informations de La Presse canadienne

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