La Meute et Atalante s’invitent dans le débat électoral

L'empreinte du groupe identitaire La Meute devant le bureau du député du Parti libéral du Canada Rémi Massé à Matane.
Photo : Radio-Canada / Catherine Poisson
Dans plusieurs régions du Québec, des locaux électoraux et des affiches ont été vandalisés ces derniers jours, des actes revendiqués par les groupes identitaires La Meute et Atalante. Des partis ont porté plainte à la police.
Un texte de Ximena Sampson
Aucun parti en particulier ne semble être visé, puisque tant le Parti québécois (PQ) que le Parti libéral du Québec (PLQ), la Coalition avenir Québec (CAQ) et Québec solidaire (QS) ont été ciblés par les graffiteurs.
Le Parti québécois confirme avoir recensé et dénoncé à la police des graffitis de La Meute contre ses locaux dans au moins quatre circonscriptions : Matane-Matapédia, Bourget, Joliette et Maurice-Richard.
Pour sa part, la Coalition avenir Québec (CAQ) a porté plainte pour des graffitis retrouvés sur des locaux électoraux de Laval et des Laurentides. Le Parti libéral du Québec a aussi porté plainte pour des actes de vandalisme similaires.
Il s’agissait essentiellement d’autocollants de pattes de loup, le symbole du groupe de droite identitaire.
C’est une façon d'attirer l'attention des candidats, selon ce qu’a affirmé à Radio-Canada le porte-parole du groupe, Sylvain Brouillette, qui soutient que ces marques ont pour but de montrer que le groupe surveille les différents partis politiques, et attend que ceux-ci abordent davantage les enjeux autour de l’identité et de la langue française.
M. Brouillette assure que les directives de son association n'encouragent nullement le vandalisme.
« Il faut absolument que ce soit au sol, pas sur les biens privés surtout, seulement sur le sol dans les endroits publics avec de la craie en spray », a-t-il soutenu.
À au moins deux endroits, la Meute a laissé ses marques pas seulement devant les bureaux des candidats, mais aussi devant ceux du député fédéral (Matane), de l’hôtel de ville de Rouyn-Noranda et d'un bureau de Services Canada et de la station de Radio-Canada dans la même ville.
Atalante aussi
Pour sa part, le groupe Atalante a lui aussi vandalisé plusieurs pancartes et locaux électoraux.
La CAQ a dénoncé le fait que son local de Taschereau a été couvert d’affiches du groupe, mais n’a pas porté plainte à la police.
Atalante affiche fièrement sur sa page Facebook des photos de locaux électoraux à Montréal et à Québec placardés avec leurs affiches et dénonce « encore une campagne électorale où des politiciens véreux et sans scrupules vous promettent le ciel ».