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Carpe Diem souhaite que Québec passe de la parole aux actes

Une résidente de la maison Carpe Diem brasse la soupe

Une résidente de la maison Carpe Diem brasse la soupe

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Alors que tous les partis y vont de leurs promesses respectives pour l'amélioration des conditions de vie des aînés en CHSLD, la maison Carpe Diem à Trois-Rivières, qui accueille des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer depuis 23 ans et dont le modèle est reproduit partout dans le monde, n'a toujours pas le financement nécessaire pour son projet de déménagement et d'agrandissement évalué à 1,6 million de dollars.

La Maison Carpe Diem peut accueillir 14 personnes à la fois et son équipe aide plus de 200 familles chaque année en leur offrant du répit et de l'accompagnement dans leur milieu.

Depuis le début de la campagne électorale, comme dans les campagnes précédentes, les politiciens se bousculent pour être vus aux côtés de Nicole Poirier, la directrice de l'établissement.

Pourtant, alors que le modèle Carpe Diem se taille une place partout dans le monde, il tarde à prendre de l'expansion dans la province. Son budget global d'environ 700 000 $, consenti en 2004 par le ministre de la Santé de l'époque, Philippe Couillard, n'a pas été bonifié depuis, et ce, même si le nombre de personnes qui reçoivent des services a plus que doublé.

L'approche de la maison, basée sur l'écoute et la liberté, ce qui nécessite une grande polyvalence de la part des intervenants qui participent à chaque étape de la journée des résidents, cadre difficilement avec les façons de faire actuelles de l'État québécois.

Ça fait 30 ans qu'on parle qu'il faut changer le système, que le système doit s'adapter et on est dedans en ce moment et le système ne s'adapte pas assez vite, lance Nicole Poirier, celle qui milite depuis plus de 30 ans pour changer les façons de faire.

Pire encore, l'avenir de l'unique maison Carpe Diem est compromis. Elle n'est plus conforme aux normes et doit déménager, mais n'a toujours pas d'engagements financiers de Québec pour aller de l'avant. La nouvelle maison permettrait pourtant de faire passer de 14 à au moins 24 le nombre de résidents en plus d'accompagner des centaines de familles supplémentaires dans l'épreuve de la maladie.

D'être reconnu en France, en Chine, en Suisse, en Belgique et, ici, de devoir demander 1,6 million pour financer et soutenir un projet aussi beau dans un contexte aussi difficile avec une maladie d'actualité et un problème de santé publique, c'est difficile à comprendre, déplore Mme Poirier, qui garde tout de même espoir que les visites de nombreux politiciens au cours des dernières semaines puissent contribuer à changer la donne.

Une fois le nouveau gouvernement en place, elle a bien l'intention de lui demander des comptes pour que l'approche humaine au coeur de Carpe Diem ait enfin toute la place qui lui revient.

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