La CAQ s'engage au retour des traitements gratuits de fécondation in vitro
Le CAQ souhaite rétablir le programme de traitements de fécondation in vitro.
Photo : Radio-Canada / Mathieu Potvin
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a promis mardi que, si son parti accède au pouvoir, les couples québécois infertiles pourront de nouveau compter sur le régime public pour se faire rembourser un traitement de fécondation in vitro.
Un texte de Julie Marceau (Nouvelle fenêtre)
Le gouvernement libéral a annulé le programme en 2015. À l'heure actuelle, les couples infertiles ont droit à un crédit d'impôt modulé en fonction du revenu.
Lors d'un point de presse à Laval, le chef de la CAQ a annoncé qu’à l’instar du Parti québécois, un gouvernement caquiste financerait un premier cycle de traitement in vitro. « Le gouvernement Couillard-Barrette a laissé tomber les couples infertiles qui avaient jusque-là l’espoir de fonder une famille », a déclaré le chef caquiste.
Sa candidate Isabelle Charest, triple médaillée olympique, qui était aux côtés du chef au moment de l’annonce, a souvent pris position sur ce sujet avec son ex-conjoint, l’ancien joueur des Alouettes Steve Charbonneau. « J’échangerais mes médailles olympiques n’importe quand pour mes enfants et je suis convaincu que Steve laisserait aller ses deux coupes Grey aussi pour les enfants », a déclaré la candidate de la CAQ dans Brome-Missisquoi.
« »
Alors que la CAQ évalue ce projet à 16 millions de dollars, le Parti québécois estime plutôt les coûts à environ 31 millions.
En 2014-2015, le programme de procréation assisté a coûté 74 millions de dollars à l’État québécois.
La CAQ croit pouvoir récupérer 22 millions de dollars en restructurant le programme à la lumière des recommandations du Collège des médecins et du Commissaire à la santé et au bien-être. Le parti rapatrierait également l’actuel crédit d’impôt de 22 millions pour financer cette mesure.
Le Commissaire à la santé et au bien-être estimait en 2014 que le programme devait être resserré pour éviter un dépassement de coûts. En 2015, au moment de son abolition, le ministre libéral de la Santé, Gaétan Barrette, avait qualifié le programme de « bar ouvert ».
François Legault a reconnu mardi qu'un encadrement serait nécessaire pour éviter des abus. « On va mettre en place des balises pour ne pas qu’il y ait exagération […] des balises qui ont été proposées par le Commissaire à la santé et au bien-être et par le Collège des médecins », a affirmé le chef caquiste.
« C’est vrai que dans ce programme il y a eu des abus, mais ce n’est pas une raison pour jeter le bébé avec l’eau du bain », a-t-il ajouté.