Le Vatican va répondre aux accusations contre le pape François

Dans leur communiqué, les cardinaux expriment leur « totale solidarité avec le pape sur les événements de la semaine passée ».
Photo : Reuters / Max Rossi
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Vatican se prépare à apporter une réponse aux accusations formulées par l'archevêque italien Carlo Maria Vigano demandant la démission du pape François qu'il accuse d'avoir couvert des faits d'abus sexuels imputés à un cardinal américain.
Cette annonce intervient à l'issue de la première journée d'une réunion de trois jours du « C-9 », un groupe de neuf cardinaux qui participent à des audiences avec le souverain pontife au Vatican plusieurs fois par an pour le conseiller sur des questions relatives à l'Église catholique.
Dans leur communiqué, les cardinaux expriment leur « totale solidarité avec le pape sur les événements de la semaine passée » et précisent que le Saint-Siège prépare « les clarifications nécessaires » sur cette question.
« Conspiration du silence »
Dans un document de onze pages publié le 26 août, l'archevêque Carlo Maria Vigano a lancé une attaque sans précédent contre le pape et contre des responsables du Vatican et de l'Église américaine.
Dans ce document en forme de déclaration distribué à la presse catholique conservatrice pendant la visite du pape en Irlande, Carlo Maria Vigano, nonce apostolique à Washington entre 2011 et 2016, invite le pape à démissionner, l'accusant d'avoir eu connaissance pendant cinq ans d'abus sexuels commis par le cardinal Theodore McCarrick avant d'accepter sa démission le mois dernier.
Dans un style particulièrement direct, Vigano évoque « une conspiration du silence » au sein de l'Église « pas si différente de celle qui prévaut dans la mafia ».
Quelques heures après la publication de ce document, François avait déclaré aux journalistes dans l'avion qui le ramenait d'Irlande qu'il n'entendait prononcer « aucun mot » sur cette affaire parce que les accusations de Vigano « parlaient d'elles-mêmes ».