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Et le vin coula à flots… dans les épiceries et les dépanneurs du Québec

Des bouteilles de vin sont alignées sur plusieurs étagères d'une épicerie.

En 1978, le gouvernement provincial autorise les épiceries indépendantes et les dépanneurs à vendre des vins du Québec.

Photo : Radio-Canada / Reportage du 18 septembre 1978

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Cela fait maintenant 40 ans que les Québécois peuvent acheter du vin ailleurs qu'à la Société des alcools du Québec (SAQ). En 1978, le gouvernement provincial autorise les épiceries indépendantes et les dépanneurs à proposer des vins du Québec à leurs consommateurs. Retour sur cette mesure qui souhaitait rendre le vin, et le goût du vin, plus accessible.

Ce sont près de 9000 épiciers indépendants qui se voient octroyer la permission de vendre du vin sur leurs étagères en 1978. Sans compter les dépanneurs, qui ont déjà leurs permis pour la vente de bière.

Avant cette date, seule la SAQ était habilitée à le commercialiser.

Cette mesure est adoptée dans l'espoir de générer deux retombées. D'une part, il s'agit de favoriser les petites et moyennes entreprises, en ne permettant pas aux grandes chaînes d’alimentation de s’en prévaloir.

D'autre part, les vins mis à la disposition du consommateur sont des vins du Québec. Le gouvernement veut ainsi encourager l’industrie vinicole locale.

Au total, les épiceries peuvent proposer 30 produits, soit 20 vins québécois, 10 vins embouteillés au Québec et 10 cidres.

Le 18 septembre 1978, l’épicerie Gaboury dans Rosemont devient la première à vendre des vins et des cidres. La journaliste Paule Biron est sur place pour couvrir l’inauguration qui est présidée par le ministre de l'Industrie et du Commerce, Rodrigue Tremblay.

La journaliste Paule Biron couvre l’inauguration de la vente de vin dans une première épicerie à Montréal.

Pour les épiciers, l’arrivée de ces nouveaux produits est perçue favorablement. La mesure rend le vin plus accessible, un avantage que les consommateurs apprécient également.

«  »

— Une citation de  Épicier

Certains croient même que l’achalandage sera augmenté dans les épiceries. Quelque chose qui n’inquiète pas la SAQ, car la mesure n’est pas vue comme de la concurrence.

En effet, la vente est assurée par la SAQ, qui maintient ainsi son contrôle sur la mise en marché des alcools.

À l’émission Ce soir du 15 septembre 1978, le journaliste Gaétan Lemay recueille les opinions de clients sur l’arrivée des vins sur les étagères des épiceries.

Reportage du journaliste Gaétan Lemay, qui recueille des témoignages de consommateurs et d’épiciers sur la venue des vins en épicerie.

En permettant aux épiceries et aux dépanneurs de vendre du vin, on espère que les Québécois développeront leur goût du vin. Et qu'il y aura une augmentation de leur consommation.

Dans les années 1970, les habitudes de consommation favorisent la bière à l’instar du vin et des spiritueux. Un petit changement s’opère avec la mise en marché des vins en épicerie.

À la fin de 1978, le vin prend de plus en plus de place sur la table des Québécois. Mais rien de comparable à la consommation de nos cousins français.

Cette année-là, la consommation de vin d’un Québécois par année se situe à environ un gallon et demi contre 34 gallons en France.

40 ans plus tard, le Québec s’est bien rattrapé, augmentant sa consommation moyenne à environ 23 gallons par année en 2018.

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