Les résidents du lac Unique vont se débarrasser des cyanobactéries avec des ultrasons

Le lac Unique est aux prises avec des problèmes d'algues bleues depuis quelques années.
Photo : Radio-Canada
Ce sont des ultrasons qui vont finalement se charger de préserver la qualité de l'eau du lac Unique dans le Haut-Madawaska, au Nouveau-Brunswick. Les propriétaires de chalets des environs se sont rencontrés vendredi soir pour voter pour l'adoption d'un nouveau système sophistiqué qui doit préserver la santé de leur point d'eau.
Un texte de Camille Martel
On était une soixantaine, tous des habitants du lac
, raconte Pierre Moreau, président de l’association des propriétaires de chalets du lac Unique.
Les discussions ont surtout porté sur un système de contrôle des algues appelé LG Sonic, produit aux Pays-Bas.
C’est un système pour empêcher les éclosions de cyanobactéries et c’est contrôlé par des ultrasons
, explique M. Moreau.
Le système LG Sonic est composé de bouées munies de capteurs solaires qui enregistrent les paramètres de l’eau toutes les 10 minutes. Ces dernières émettent des ultrasons aux moment appropriés pendant la journée pour empêcher les cyanobactéries de venir chercher la chlorophylle à la surface de l’eau et d’ainsi se multiplier. Les cyanobactéries vont donc mourir, mais pas leur membrane cellulaire, ce qui les empêche de relâcher des toxines. Peu à peu, elles vont descendre dans la colonne d’eau pour être dégradées par d’autres bactéries.
On est tous d’accord pour aller de l’avant. Là on est à l’étape de recherche de fonds pour financer le projet
, dit M. Moreau, car le coût de l’infrastructure pour l’équipement se chiffre à 380 000 $.
Ensuite, il y a des frais administratifs pour la deuxième année pour la gérance du projet et c’est fait depuis les Pays-Bas. C’est environ 18 000 $ par année
, précise-t-il.
À lire aussi :
À la recherche de financement
Pour le moment, l’association des propriétaires de chalets du lac Unique espère que le projet sera financé par des fonds publics.
On a des plans. On a discuté avec différents niveaux de paliers gouvernementaux, ainsi qu’avec le maire de la nouvelle municipalité du Haut-Madawaska
, ajoute M. Moreau qui aimerait que le système soit en place dès le printemps prochain.
Certains frais pourraient être couverts par une forme de taxation pour les propriétaires riverains.
C’est une option écologique en plus ça redonne la chance au lac de reprendre son équilibre. C'est un point de départ pour nous, mais ça n'arrête pas là. Il faut continuer à reboiser les berges, surveiller nos fosses septiques et empêcher le déversement de phosphore dans le lac pour nourrir les bactéries
, conclut-il en disant que tout est mis en oeuvre pour éviter une année d’éclosion supplémentaire.