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Les Européens veulent instaurer l'heure d'été toute l'année

Une sculpture illustrant des horloges à Paris.

Plus de 84 % des Européens sondés par l'UE se sont prononcés en faveur de l'abolition des changements d'heure.

Photo : Reuters / Charles Platiau

Agence France-Presse

Bruxelles va proposer la fin du changement d'heure dans l'UE, objet d'une controverse permanente, en s'appuyant notamment sur une consultation publique menée cet été.

« Des millions de personnes ont répondu et sont d'avis qu'à l'avenir, c'est l'heure d'été qui devrait être tout le temps la règle, et nous allons réaliser cela », a expliqué vendredi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à la chaîne de télévision allemande ZDF.

Un nombre record de 4,6 millions de réponses, en provenance des 28 États membres, ont été enregistrées au cours de cette consultation publique, qui s'est tenue du 4 juillet au 16 août.

Selon des résultats préliminaires, 84 % des répondants, qui se sont exprimés via un questionnaire en ligne, sont favorables à la fin du changement d'heure.

« Lorsque l'on consulte les citoyens sur quelque chose, il convient aussi ensuite de faire ce qu'ils souhaitent », a insisté Jean-Claude Juncker vendredi dans son entretien avec la ZDF.

« Le message est très clair », a pour sa part estimé à Bruxelles la commissaire européenne chargée des Transports, Violetta Bulc, dans un communiqué.

« Nous allons maintenant agir en conséquence et préparer une proposition législative pour le Parlement européen et le Conseil (qui représente les États membres, NDLR), qui décideront ensuite ensemble », a-t-elle précisé.

Un système désuet

Concrètement, la Commission ne va pas proposer de rester à l'heure d'été, mais uniquement de supprimer les deux changements d'heure annuels, a ensuite précisé un porte-parole de l'institution, Alexander Winterstein.

Les États membres seront libres de rester soit à l'heure d'été, soit à l'heure d'hiver, puisque cela est de leur compétence, a poursuivi le porte-parole, disant cependant s'attendre à ce que les discussions des capitales sur le sujet aboutissent à un résultat cohérent.

Selon la Commission, les opposants au changement d'heure ont mis en avant des « considérations relatives aux impacts négatifs sur la santé, à l'augmentation du nombre d'accidents de la route ou au manque d'économies d'énergie ».

Le changement entre heure d'été et d'hiver, introduit en Europe à l'origine pour réaliser des économies d'énergie, suscite de vives oppositions depuis des années.

Plusieurs pays du nord de l'Europe, comme la Lituanie, la Finlande, la Pologne ou la Suède, réclament l'abandon de ce système.

La consultation publique de la Commission fait notamment suite à une résolution adoptée en février par les députés européens, réclamant une « évaluation » détaillée du système de changement d'heure.

« De nombreuses études, si elles n'aboutissent pas à des conclusions définitives, ont indiqué l'existence d'effets négatifs sur la santé des êtres humains » de ces décalages d'une heure, avaient souligné les eurodéputés dans un communiqué.

« La directive actuelle, entrée en vigueur en 2001, fixe pour l'ensemble de l'UE une date et une heure harmonisées pour le début et la fin de la période de l'heure d'été, l'objectif étant d'aider le marché intérieur à fonctionner de façon efficace », avaient-ils rappelé.

Depuis 1996, tous les Européens avancent leur montre d'une heure le dernier dimanche de mars et la reculent d'une heure le dernier dimanche d'octobre.

Les résultats de la consultation publique laissent apparaître que les Allemands sont particulièrement intéressés par le sujet, puisque 3,79 % de leur population ont répondu au questionnaire.

Ils sont suivis par les Autrichiens (2,94 %) et les Luxembourgeois (1,78 %).

Dans tous les autres pays, moins de 1 % de la population s'est manifesté. Les Italiens ne sont par exemple que 0,04 % à avoir répondu à cette consultation et les Espagnols 0,19 %.
« Il ne s'agit pas d'un référendum », a argué Alexander Winterstein, expliquant que d'autres éléments avaient été pris en compte par la Commission comme des « études scientifiques ».

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