Lancement d’un Atlas des peuples autochtones

Julian Brave NoiseCat, de la Première Nation de Canim Lake Band, en Colombie-Britannique a participé à la rédaction de l'Atlas.
Photo : La Presse canadienne / Mark Blinch
Une nouvelle ressource documentaire, décrite comme « un atlas complet sur les territoires, les langues et les cultures autochtones au Canada », a officiellement été lancée à Toronto, mercredi, après une collaboration de deux ans avec les principaux intéressés.
L’Atlas des peuples autochtones du Canada comprend quatre volumes, publiés en français et en anglais : un volume sur chacune des grandes familles d’Autochtones -- les Premières Nations, les Inuits et les Métis -- et un autre sur la Commission de vérité et réconciliation.
L’atlas comprend des informations sur les communautés autochtones, les langues, l’éducation, les traités et les territoires. Il ne fait pas l’économie de sujets qui dérangent : les pensionnats fédéraux, le colonialisme, le racisme ou l’appropriation culturelle.
L’ouvrage renferme aussi des cartes, des photographies contemporaines et historiques, ainsi qu’un glossaire de termes autochtones courants.
L’ouvrage, financé par le gouvernement fédéral, a été produit par la Société géographique royale du Canada en partenariat avec l’Assemblée des Premières Nations, l’Inuit Tapiriit Kanatami et la Nation métisse, le Centre national pour la vérité et la réconciliation ainsi que l’organisme Indspire, qui se consacre à l’éducation des Autochtones.
Les participants au projet croient que cette inclusion constitue une première.
Non seulement les enfants (autochtones) se verront eux-mêmes -- et leur peuple -- de façon respectueuse et constructive, mais les enfants non autochtones seront, pour la première fois, éduqués avec des ressources provenant d’authentiques voix autochtones
, a estimé Charlene Bearhead, conseillère pédagogique pour le projet.
Mme Bearhead, qui est également coordonnatrice de l’éducation du public au sein de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, se réjouit de la démarche adoptée. Les Premières Nations ont décidé de ce qui allait se retrouver dans le volume qui leur est consacré, tout comme les Métis et les Inuits.