•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Un candidat du Parti conservateur du Québec démissionne en raison de propos haineux

Philippe Laplante pose sur un fond blanc pour sa photo officielle du Parti conservateur.

Sur Facebook, on pouvait toujours apercevoir, mercredi en fin de journée, la photo officielle du Parti conservateur du Québec comme image de profil de la page personnelle de Philippe Laplante, malgré sa démission.

Photo : Facebook / Philippe Laplante

Radio-Canada

Le Parti conservateur du Québec (PCQ) a annoncé mercredi avoir accepté la démission de Philippe Laplante, son candidat dans Joliette, après que deux de ses publications Facebook, où il emploie notamment des mots racistes pour parler des femmes autochtones et des Noirs, ont refait surface.

Un texte de Joëlle Girard

Avertissement

Ce texte comporte des propos qui peuvent choquer certaines personnes.

Le PCQ a annoncé sa décision au cours de l'après-midi, par l'entremise de ses comptes Twitter et Facebook. « Nous vous informons que Philippe Laplante, candidat PCQ de Joliette, nous a remis sa démission à titre de candidat. Nous l’avons acceptée. M. Laplante n’est donc plus candidat du PCQ dans Joliette. »

Sous la publication Facebook, plusieurs utilisateurs ont invité le parti à se prononcer sur les propos de M. Laplante, des requêtes qui demeuraient sans réponses mercredi soir.

Élections Québec 2018

Consulter le dossier complet

Déjà sous les feux des projecteurs en raison d'une vidéo maladroite au sujet du prix de l'essence, Philippe Laplante a été rattrapé par deux publications faites en 2015 et en 2016.

Dans la plus récente, il évoque le sort des femmes autochtones de Val-d'Or, qui étaient alors sorties dans les médias afin de dénoncer des agressions et des abus perpétrés par des policiers de la Sûreté du Québec.

« À tous ceux qui sont contre la police de Val-d'Or présentement sans connaître le contexte. Sachez premièrement qu'à Val-d'Or, une Indienne, tu touches même pas à ça avec un bout de bois », a-t-il écrit, remettant en question la possibilité qu'un policier puisse vouloir payer jusqu'à 200 $ pour des services sexuels.

Dans la plus récente publication, il s'attaque aux jeunes fugueuses qui se retrouvent prises dans des réseaux de prostitution. « Calvasse qu'on a tendance à toujours victimiser le monde au Québec », dénonce-t-il, avant de montrer du doigt les problèmes de dépendance aux amphétamines des jeunes filles de 14 ans pour expliquer l'existence des réseaux de prostitution.

« La morale : mettez un seul intervenant en toxicomanie et ça va coûter pas mal moins cher que combattre un réseau, pis si les tites filles ont plus envie de se geler la face, ben devinez quoi! Les gros nègres vont s'en aller tout seuls comme des grands. Merci, bonsoir! »

Sur Facebook, on pouvait toujours apercevoir, mercredi en fin de journée, la photo officielle du Parti conservateur du Québec comme image de profil sur la page personnelle de Philippe Laplante.

En date du 22 août, le PCQ écrivait sur son site web que 89 candidats se présentaient au Québec sous sa bannière. Il en avait présenté 59 en 2014, récoltant un total de 16 429 votes, ou 0,39 % des voix, à l'échelle provinciale.

Cas similaires au PQ

Le PCQ n'est pas le seul parti à faire face à une telle situation en raison des réseaux sociaux. Le Parti québécois (PQ) a dû exclure Pierre Marcotte, pressenti comme candidat dans la circonscription de Drummond–Bois-Francs, dans le Centre-du-Québec, en raison de publications islamophobes.

Le chef péquiste Jean-François Lisée en a fait l'annonce mercredi en reconnaissant que l'affaire l'avait rendu « de très mauvaise humeur ».

M. Lisée a convenu que c’était une deuxième erreur du même genre en quelques mois pour le PQ. En mai dernier, Muguette Paillé avait dû retirer sa candidature pour le parti dans la circonscription de Maskinongé après la mise au jour de déclarations agressives qu'elle avait publiées sur des forums de discussion xénophobes.

« C’est ce qui explique pourquoi je suis de très mauvaise humeur », a précisé le chef péquiste, soulignant qu'il avait reçu les excuses du directeur général du PQ puisque « quelqu'un n'a pas fait son travail ».

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Politique

Pour mieux comprendre les enjeux politiques de l’heure.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Politique.