L’arrivée de groupes de motards inquiète dans les bars de l’Outaouais

Les Devils Ghosts sont présents en Outaouais.
Photo : Radio-Canada
Les motards affiliés aux Hells Angels sont de plus en plus visibles en Outaouais, particulièrement dans les bars et les restaurants de la région. Cette présence inquiète, et ce, malgré certaines mesures mises en place par les autorités.
Depuis plusieurs mois, nos policiers ont constaté une plus grande quantité de motards dans nos bars, dans nos restaurants
, indique le directeur du Service de police de Gatineau, Mario Harel.
Ce dernier reconnaît que la présence de membres de groupes de motards constitue une dynamique très difficile
pour les propriétaires d’établissements. Les tenanciers, eux, réclament une meilleure intervention de la part des corps policiers.
Ces criminels-là, ils s’en foutent de nous autres. Donc, c’est à la police de faire leur travail, avant qu’ils viennent dans nos établissements
, demande le président de l’Union des tenanciers de bars du Québec, Peter Sergakis.
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Pour répondre à ces inquiétudes, un programme conjoint avec la Sûreté du Québec a été lancé il y a quelques mois, établissant de meilleurs liens avec les commerçants pour éviter qu’ils ne se sentent pris au piège.
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L’arrivée de groupes de motards en Outaouais ne semblent pas inquiéter le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, pour l'instant. Je dirais que ça ne m'inquiète pas encore, mais que nous sommes très vigilants
, a précisé le maire lors d'une entrevue radiophonique à l'émission Les matins d'ici.
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Ce n’est pas qu’à Gatineau que les groupes motards ont commencé à être plus visibles. Des groupes sympathisants des Hells Angels sont aussi bien ancrés à Val-des-Monts, selon des sources policières.
Un groupe de motards, les Pirates MC, a vu le jour dans la municipalité, avant de cesser ses activités il y a quelques mois. Malgré les inquiétudes qu’une telle présence peut susciter, le maire de Val-des-Monts, Jacques Laurin, fait entièrement confiance au travail des corps policiers.
J’ai reçu un appel des autorités pour m’avertir qu’il y avait une certaine activité qui allait avoir lieu, et de toute façon, les autorités étaient là pour surveiller le tout
, relate-t-il.
Jacques Laurin rappelle que la Ville a pris des mesures pour empêcher l’apparition d’une résidence fortifiée dans son secteur.
Il y a environ 25 ans, des motards criminels avaient aménagé un repaire près du lac McGregor.
Depuis ce temps-là, la Ville s’est dotée d’une réglementation qui interdit tout blindage de résidence ou même de commerce
, explique M. Laurin.
Avec les informations de Guillaume Dumont