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ArchivesLa tragédie de Swissair à Peggy’s Cove, 25 ans plus tard

Des familles des victimes se recueillent sur les rochers à côté du phare de Peggy's Cove.

Le 2 septembre 1998, le vol 111 de Swissair s'abîmait au large de Peggy's Cove, en Nouvelle-Écosse.

Photo : Radio-Canada / Reportage du Téléjournal du 5 septembre 1998

Radio-Canada

Il y a 25 ans, le 2 septembre 1998, le vol 111 de Swissair s'abîmait en mer devant Peggy's Cove, en Nouvelle-Écosse. L'avion, parti de New York, se dirigeait vers Genève. La tragédie a fait 229 victimes. Retour sur cet événement qui a marqué à jamais l'âme de la petite ville portuaire.

Le 2 septembre 1998, à 22 h 31, les habitants de Peggy's Cove sont alertés par un bruit inhabituel. À 7 milles marins des côtes, un avion de la compagnie Swissair vient de s'abîmer dans l'océan à une vitesse de 700 kilomètres-heure.

Aux premières nouvelles, on souligne qu’il y aurait eu un incendie dans la cabine. Un signal d’urgence est envoyé et l’avion est finalement détourné de sa route. Il disparaît en mer quelques minutes plus tard, à une heure d’Halifax, sans qu’on puisse expliquer le comment du pourquoi.

Des pêcheurs de la petite ville côtière sont les premiers à se rendre sur place pour porter secours aux victimes, suivis de près par l’armée et les équipes de sauvetage. Durant les premières heures, on espère retrouver des survivants.

Et puis, c’est la consternation.

Il n'y a aucun survivant parmi les 215 passagers et 14 membres d'équipage. Ce sont 136 Américains, 41 Suisses, 30 Français et un Canadien qui ont péri.

Au bulletin de nouvelles Montréal ce soir du 3 septembre 1998, l’animatrice Pascale Nadeau fait la triste annonce. Elle explique brièvement, avec les premières informations reçues, la trajectoire de l’avion.

Suivent alors deux reportages. La journaliste Ginette LeBreton recueille les réactions des résidents de Peggy's Cove, qui sont sous le choc. La journaliste Janique Leblanc présente par la suite les premiers éléments de l’enquête.

La nouvelle crée une onde de choc à travers le monde.

En Suisse, une journée nationale de deuil est décrétée et les drapeaux du pays sont mis en berne, à la mémoire des passagers du vol de Swissair.

Il en est de même avec le drapeau des Nations unies, car l'avion transportait cinq fonctionnaires de l’ONU et de l’UNICEF.

L’heure est au deuil et au recueillement pour les familles brisées.

Dans les jours qui suivent, des centaines de personnes endeuillées se retrouvent à Peggy’s Cove. Ce pèlerinage sur le lieu de la tragédie leur permet de dire adieu à leurs proches.

La journaliste Solveig Miller témoigne de la solennité du moment dans son reportage au Téléjournal du 5 septembre 1998.

L’écrasement du vol 111 laissera des marques indélébiles dans l'esprit de tous ceux qui ont perdu tragiquement des êtres chers.

Les bénévoles, qui se sont dévoués pendant plusieurs semaines pour récupérer les débris de l'avion et les corps des victimes, garderont eux aussi des séquelles de l'accident. La nuit du 2 au 3 septembre 1998 a changé leur vie à jamais.

Qu’est-il arrivé au vol 111 de Swissair?

Dans les jours suivant la tragédie, une enquête est ouverte pour expliquer le pire accident d’avion de l’histoire de la compagnie suisse.

Les armées canadienne et américaine, la Croix-Rouge et des bénévoles par centaines sont impliqués. Il faut retrouver les boîtes noires, récupérer les pièces de fuselage et les corps des victimes.

Petit à petit, les éléments se mettent en place pour expliquer ce qu’il s’est passé.

Environ une heure après le décollage, l'équipage décèle une odeur inhabituelle, puis de la fumée dans le poste de pilotage. Après avoir signalé son état d'urgence, l'avion est autorisé à atterrir à l'aéroport international de Halifax.

Les pilotes vident le carburant de l’avion dans l’Atlantique afin d’alléger le poids de l'appareil. Ils font ensuite une boucle au-dessus de la Nouvelle-Écosse pour diminuer l’altitude.

Les six dernières minutes du vol ne sont pas enregistrées sur les boîtes noires. On croit à une panne généralisée dans l'avion. Le vol 111 s’abîme au large de Peggy’s Cove sans explication précise.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) mène l'enquête. Il révélera qu’un court-circuit dans le câblage du système de divertissement des passagers serait à l’origine de la catastrophe.

Le court-circuit a provoqué un incendie, qui s’est propagé rapidement en raison de la présence d’un matériau isolant hautement inflammable.

L’enquête se termine plus de quatre ans après l’écrasement, le 27 mars 2003, lorsque le BST publie son rapport final. Il recommande entre autres un resserrement des normes d’inflammabilité des matériaux servant à fabriquer les avions.

Au Téléjournal du 27 mars 2003, le journaliste Denis-Martin Chabot revient sur les conclusions et les recommandations du BST.

La fin de l’enquête met un terme à plusieurs années de questionnement. Mais le souvenir de cette nuit fatidique ne s’effacera jamais des esprits de tous les gens impliqués.

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