Taschereau : la circonscription gauloise aura un nouveau chef

Agnès Maltais a tiré sa révérence au terme de six mandats à l’Assemblée nationale.
Photo : Radio-Canada
Après avoir résisté à toutes les vagues électorales des 20 dernières années, la circonscription de Taschereau s'apprête à élire un nouveau représentant à l'Assemblée nationale.
Un texte de Louise Boisvert
La retraite de la députée Agnès Maltais laisse le champ libre à tous ses adversaires. Une rare lutte à quatre se dessine dans le comté où les candidats ont vite compris qu’ils devaient d’abord faire leurs preuves auprès des électeurs.
Florent Tanlet, candidat du PLQ
« J’ai rencontré pas moins de 59 organismes de la circonscription et participé à pas moins de 69 activités », affirme d’entrée de jeu Florent Tanlet, candidat libéral dans Taschereau.
Le jeune attaché politique de 33 ans travaille sans relâche depuis le mois de février pour ravir le comté. Il s’agit de sa deuxième tentative. Il a perdu par 421 voix lors de la dernière élection générale, en 2014.
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Pour se distinguer, le candidat utilise les réseaux sociaux afin d’aller à la rencontre des électeurs qui incarnent la diversité de la circonscription.
Taschereau, c’est le coeur de la ville de Québec, où se côtoient richesse et pauvreté, diversité sexuelle et culturelle, immigrants et une partie de la population la plus âgée du pays.
Les candidats doivent démontrer leur loyauté à chaque groupe tout en faisant preuve d’authenticité. « Il faut montrer quelqu’un de vrai, d'humain, proche du monde qui n'a pas peur de cogner aux portes pour défendre les citoyens », ajoute-t-il.
La carte de la personnalité avant le parti est reprise par tous les autres candidats.
Diane Lavallée, candidate du PQ
Au Parti québécois, la nouvelle venue Diane Lavallée a profité de la période préélectorale pour acheter de la publicité sur les abribus du comté.
« On voulait que les gens sachent vite qui j’étais », explique celle qui a été tour à tour présidente et fondatrice de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, présidente du Conseil du statut de la femme et curatrice publique.
Appelée à remplacer la députée sortante Agnès Maltais, elle reconnaît que la pression est forte pour maintenir ce château fort péquiste.
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Catherine Dorion, candidate de QS
Rien n’est effectivement acquis pour Diane Lavallée, d’autant plus que le vote souverainiste est hautement sollicité avec la candidature de l’artiste engagée Catherine Dorion, de Québec Solidaire (QS).
Le parti a fait le plein de nouveaux membres au printemps. QS aimerait bien faire une percée en dehors de la région de Montréal.
Catherine Dorion aussi tente de joindre les électeurs le plus possible par les médias sociaux. Certaines de ses vidéos ont été vues des milliers de fois sur sa page Facebook.
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Québec Solidaire ne lui a pas imposé de limites. Elle peut user de toute sa créativité pour se faire valoir. « Le parti mise sur moi aussi. On m’a dit, on est dans la même lutte, vas-y avec ta façon de faire, on prend le risque ensemble », résume-t-elle.
Svetlana Solomykina, candidate de la CAQ
À la Coalition avenir Québec (CAQ), le parti mise sur une candidate d’origine russe qui a choisi la ville de Québec il y a 26 ans. « On n’oublie pas son premier contact », affirme Svetlana Solomykina.
Taschereau a été sa terre d’accueil. Elle s’y est mariée, elle y a travaillé et elle a accouché de ses deux garçons. Elle habite aujourd’hui à la limite de la circonscription, dans Jean-Talon.
Cette spécialiste en gouvernance et stratégie des organisations croit que son nom est un atout. Les gens tendent l’oreille pour connaître son histoire et son parcours. « Les gens voient mon coeur », dit celle qui veut aller à la rencontre des électeurs sur le terrain.
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Svetlana Solomykina croit que l’élection du 1er octobre sera historique.
Ce qu'ils disent sur l'enjeu du troisième lien
Si la campagne électorale se déroulera sur le thème du transport à Québec, l’enjeu du troisième lien est loin de soulever les passions dans Taschereau.
En revanche, le transport actif, le transport en commun et la fluidité des déplacements entre la basse-ville et la haute-ville sont au coeur des préoccupations en transport.
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