Les cégeps se préparent à la légalisation du cannabis

Les cégeps au Québec se préparent à la rentrée scolaire, marquée cette année par la légalisation du cannabis et misent sur le sens de responsabilité des étudiants.
Le collège Montmorency à Laval, qui compte 7800 étudiants, dont 800 mineurs, entend mener une campagne d’information sur la légalisation et la consommation de cette drogue. Il s’agit, entre autres, d’expliquer les effets du cannabis sur la santé en utilisant les moyens les plus prisés par les jeunes. Elle prendra la forme d’une campagne intégrée.
On va utiliser toutes les plateformes en notre possession, que ce soit Facebook, Instagram ou notre logiciel interne de gestion.
« On va bien rappeler que pour nos étudiants […] qui sont mineurs, c’est illégal », a précisé M. Carignan en entrevue à l'émission Le 15-18, sur ICI Radio-Canada Première.
En ce qui concerne les étudiants majeurs, la loi stipule qu'il est interdit de posséder ou de consommer du cannabis dans les établissements scolaires ainsi que sur les terrains.
Le Centre intégré de santé et services sociaux (CISSS) de Laval a déjà mis en place depuis juin dernier un réseau d'une trentaine d’intervenants, dont des établissements scolaires, des organismes communautaires, le milieu des affaires et la Ville de Laval. Son but est de communiquer la bonne information sur la consommation du cannabis.
À Montréal, les établissements mettront l’accent sur une consommation responsable.
Commencer avec des doses plus faibles, attendre d’avoir éprouvé un effet avant d’en consommer plus.
La question des produits comestibles du cannabis sera également abordée, précise M. Perreault. « Même si la loi ne prévoit pas ça, les gens vont se faire des brownies à la maison. Alors, on informe les gens sur le délai d'action qui est plus long, qui donne le goût d'en reprendre avant d'en avoir vécu un effet. »
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Peu d'interventions auprès des jeunes
Yves Carignan relativise l'enjeu de la hausse de la consommation de cannabis chez les jeunes. Au cours de la dernière session, dit-il, sur 170 interventions en lien avec le code de vie, seulement 5 étaient liées aux matières illicites. Et sur les 200 interventions de l’année précédente, il en a recensé une dizaine liée au cannabis.
Ce n’est pas un phénomène qui est grandissant.
Robert Perreault ne s'attend pas à ce que la consommation explose chez les jeunes. Se basant sur des études menées dans des États américains où la consommation a été légalisée, comme l'État de Washington ou celui du Colorado, il souligne que l’on constate « une petite pointe qu’on appelle une lune de miel au départ d’une légalisation […] et ça semble se normaliser par la suite ».