Solargise : Valérie Plante accuse Luis Miranda de faire du « sabotage »

Luis Miranda croit que Solargise ne veut plus s'installer chez lui et que c'est la faute de Valérie Plante et de son équipe.
Photo : Radio-Canada
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, reproche ses sorties publiques au maire d'Anjou, Luis Miranda, au sujet des négociations avec l'entreprise indo-britannique Solargise, les qualifiant de « sabotage ». M. Miranda est persuadé que l'entreprise n'installera pas son usine de panneaux solaires dans l'arrondissement qu'il dirige et que c'est la faute de l'administration Plante.
« Les discussions sont toujours en cours, il n’y a rien d’arrêté », a assuré Mme Plante en entrevue à Radio-Canada.
« Je suis très mal à l’aise avec les propos du maire d’Anjou, alors qu’il n’est pas au courant de l’entièreté des informations », a-t-elle ajouté. « Je trouve ça très dommageable. »
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M. Miranda dit tenir des propriétaires du Club de golf Métropolitain Anjou, dont le terrain faisait l’objet de négociations avec Solargise, la confirmation que celles-ci avaient pris fin.
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Il tient Valérie Plante et son entourage responsables de cette situation.
« De l'amateurisme, de l'improvisation, du gros n'importe quoi » : ainsi a-t-il résumé leur contribution au dossier, selon La Presse.
M. Miranda croit que l’entreprise a décidé de s’installer à Salaberry-de-Valleyfield, dont les élus se sont réunis la semaine dernière pour deux séances extraordinaires. Un seul sujet était alors à l’ordre du jour, disponible sur le site web de la municipalité : la vente éventuelle à Solargise de terrains d'une valeur de 8 millions de dollars.
« Normalement, quand le conseil fait une séance spéciale, c’est du sérieux », a souligné M. Miranda.
Toutefois, le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, a indiqué en entrevue que les négociations sont toujours en cours et que les terrains n'ont pas encore été vendus : « Il a été question de certains terrains que la Ville de Salaberry-de-Valleyfield serait disposée à vendre à l’entreprise Solargise. »
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« Maintenant, c’est l’entreprise qui va décider si elle donne suite ou non à notre offre », a-t-il ajouté. Aucun délai n'a été fixé en vue d'une réponse.
Le projet, évalué à 2,3 milliards de dollars, pourrait permettre la création de quelque 1000 emplois directs, selon l’entreprise.
L’administration de Valérie Plante souhaite annexer le golf d'Anjou au parc-nature du Bois d’Anjou, une idée à laquelle Luis Miranda s'oppose farouchement, car le terrain est au coeur d'une zone industrielle.
La Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM) et la Ville de Montréal soutiennent malgré tout que Solargise n’a pas complètement écarté la possibilité de s’établir à Anjou.
Mme Plante a noté qu'il n'est pas nécessaire d'opposer développement durable et développement économique, et a laissé entendre que d'autres options sont sur la table.
Elle a dit ne pas pouvoir donner de détails sur les « solutions » qui ont été proposées à Solargise, précisant qu'elles sont « très intéressantes » et qu'elles permettraient à l'entreprise de venir s'installer à Montréal.
L'opposition officielle à l'Hôtel de Ville avait pour sa part déjà dénoncé le peu d'enthousiasme de l'administration Plante à l'égard du projet de Solargise.
« Depuis le début, on a vu le manque d’intérêt de la mairesse sur cet enjeu », a réitéré mercredi Lionel Perez, chef d'Ensemble Montréal.
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Les représentants de la Ville et de l'entreprise se sont rencontrés à la fin juillet et se sont engagés à travailler ensemble.
Avec des informations de Julie Marceau et de Diana Gonzalez