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Une étiquette intelligente et écologique sur vos aliments

En quelques clics, votre téléphone peut vous donner plusieurs détails concernant le produit que vous voulez acheter.

En quelques clics, votre téléphone peut vous donner plusieurs détails concernant le produit que vous voulez acheter.

Photo : Université Laval

Radio-Canada

D'ici cinq ans, des étiquettes intelligentes pourraient faire leur apparition sur certains aliments. Un professeur de l'Université Laval vient tout juste d'obtenir une subvention du gouvernement fédéral pour développer cette nouvelle technologie qui permettrait de retracer le parcours de vos produits et d'obtenir une date de péremption plus précise.

Un texte de Fanny Samson

Le professeur de chimie Mario Leclerc veut créer une étiquette électronique imprimée, jetable, et surtout écologique. Son équipe se penchera d’abord sur son utilisation dans l’industrie de l’alimentation.

« C’est de suivre la chaîne de froid, donc de prouver par exemple qu’un produit congelé n’a jamais été décongelé. Et s’il l’a été, à quel moment et combien de temps », explique-t-il.

Cette technologie existe déjà, mais elle est coûteuse et dommageable pour l'environnement.

« L’idée de base c’est de remplacer le silicium, le cuivre et l’argent, qui sont utilisés habituellement pour faire des circuits électroniques, de les faire à base de matériaux plastiques, et de les imprimer », explique celui qui dirige une équipe de 19 chercheurs.

Ce qu’on veut c’est que cet emballage-là soit non métallique, jetable, voir biodégradable, et surtout donc non toxique et à faible coût.

Une citation de Mario Leclerc, professeur de chimie à l’Université Laval

Le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada octroie 5,5 millions de dollars sur cinq ans à ce projet de recherche qui doit permettre de développer un réseau canadien sur l’électronique imprimée verte.

Plus d’une vingtaine de partenaires de l’industrie de l’emballage, de l’imprimerie et de l'alimentation, comme Transcontinental, Cascade et Olymel, se sont associés à cette recherche. Un total de 11 millions de dollars sera donc investi.

L’Internet des objets

D'ici deux ou trois ans, le chercheur espère présenter son premier prototype.

D'ici deux ou trois ans, le chercheur espère présenter son premier prototype.

Photo : Université Laval

Mario Leclerc rappelle qu’auparavant, lorsqu’un consommateur se présentait devant la caissière, celle-ci devait inscrire le prix inscrit sur l’étiquette dans sa caisse. Maintenant, un lecteur optique scanne le code-barre qui permet d’obtenir certaines informations, dont le prix.

« Nous on veut aller vers une nouvelle génération, donc ça va être comme un code-barre, mais électronique, qui se lit électroniquement avec un cellulaire par exemple », souligne-t-il.

L’idée c’est qu’on veut connecter des objets et avoir plus d’information.

Une citation de Mario Leclerc, professeur de Chimie à l’Université Laval

En plus du prix et de la provenance du produit, l'état de l'aliment pourrait aussi être disponible.

« Votre téléphone va interroger le système et le système va lui envoyer une information. Par exemple, un graphique qui montre que l’aliment n’a jamais été décongelé depuis sa production il y a deux semaines jusque chez votre détaillant », indique le professeur.

L’étiquette intelligente pourrait aussi empêcher certains aliments de se retrouver à la poubelle. Un « nez électronique » pourrait mesurer la fraîcheur du poisson ou encore du lait.

« On jette à peu près un tiers des aliments qu’on produit sur la planète, pour toutes sortes de raisons. Souvent on le jette parce que la date nous dit qu’il n’est plus consommable », ajoute-t-il.

Le professeur Mario Leclerc souhaite ainsi réduire l’impact écologique des appareils électroniques sur l’environnement.

« L’électronique, c’est la nouvelle poubelle du 21e siècle. Il y a plein d’éléments là dedans, des terres rares, des métaux, des métaux toxiques », déplore-t-il.

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