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Khewa : le vent d'ouverture de Nathalie Coutou

Une femme sourit devant des tableaux d'arts autochtones

Nathalie Coutou est propriétaire depuis 17 ans de la boutique d'arts autochtones Khewa.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

« Khewa » signifie vent du Nord en cri, un vent qui ramène doucement à la maison, vers les traditions. C'est le nom qu'a choisi Nathalie Coutou, d'origines française et algonquine, pour sa boutique située à Wakefield. L'artiste et artisane souhaitait en faire un lieu d'échanges, où la culpabilité n'est pas la bienvenue.

Un texte de Marie-Ève DuSablon

Nathalie Coutou a opté pour une petite maison rouge ancestrale afin d'abriter le projet qu'elle chérissait depuis 20 ans : partager sa culture autochtone avec le public.

J'ouvre ma porte à une culture vivante. Jamais, ici, on ne tente d'obliger le client à acheter, c'est plutôt un lieu de découverte. Nous partageons les histoires derrière les objets qui suscitent de l'intérêt.

Une citation de Nathalie Coutou, artiste et propriétaire de la boutique d'art autochtone Khewa

Sa boutique est douillette, chaleureuse, remplie d'objets d'art autochtones. Elle comprend aussi une section réservée aux oeuvres, tableaux et vêtements de Nathalie Coutou. « Pas de clichés, pas d'objets de la Chine! », dit-elle en riant.

La question de l’appropriation culturelle ne se pose justement pas, selon elle, du moment que les gens se renseignent et font les choses dans le respect.

« Je fais de la soupe vietnamienne et je ne suis pas vietnamienne. On est rendus à travailler ensemble », affirme-t-elle.

Je ne veux pas que les gens soient gênés en portant ou achetant des objets autochtones créés par des Autochtones.

Une citation de Nathalie Coutou, artiste et propriétaire de la boutique d'art autochtone Khewa

Née près de Joliette, Nathalie Coutou n'a jamais vécu dans une réserve. Néanmoins, son père, originaire du sud-ouest de la France, lui a inculqué le plaisir de partager sa culture, y compris celle de sa mère autochtone.

Un départ difficile

La boutique n'a pas pris forme du jour au lendemain. La popularité dont Khewa bénéficie aujourd'hui n'a rien de comparable à « la grande solitude » que Nathalie Coutou a connue il y a 17 ans en l'ouvrant.

« On me disait toujours : "Vous, les Autochtones, vous avez toujours de l'argent". Je leur répondais : "D'abord, je suis métissée, je suis au Québec et je veux créer un siège social au Québec". J'aimerais ça qu'on puisse se parler au même niveau un jour! J'aimerais devenir un portail entre les deux cultures », confie-t-elle.

Mère de famille monoparentale de deux enfants, au bord de la faillite, Nathalie Coutou a dû faire preuve de beaucoup de persévérance et d’audace pour réaliser ce projet auquel elle croyait fermement.

L'histoire du Canada, selon elle, remonte tranquillement à la surface, et c'est aujourd'hui que plusieurs découvrent des trésors du passé.

Mme Coutou est elle aussi allée à la recherche de ses racines en voyageant au Canada dans les réserves autochtones. C'est dans l'une d'elles qu'elle a rencontré le père de ses enfants, un Cri du nord du Manitoba.

L'artiste souhaite désormais que les gens qui l’entourent continuent à s’intéresser, à se questionner et à renouer avec la culture des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

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