Le Québec en mode préélectoral

Les Québécois seront appelés aux urnes le 1er octobre.
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Dans moins d'un mois, la première campagne électorale à date fixe sera lancée au Québec. Depuis le début de l'été, les partis politiques multiplient le porte-à-porte, le recrutement des bénévoles et les tournées des événements publics. Le tout afin de courtiser les électeurs et d'être prêts pour le déclenchement officiel, prévu le 29 août.
Un texte de Marie-Laurence Delainey
Dimanche, à Laval, des dizaines de bénévoles du Parti libéral du Québec (PLQ) reçoivent des formations. On leur enseigne entre autres les rudiments du pointage et des relations publiques. Le parti compte sur eux pour convaincre les indécis et encourager les électeurs à se présenter aux urnes.
Les préparatifs de la campagne électorale vont bon train. Nous avons été tout l’été sur le terrain à la rencontre des Québécoises et des Québécois. La réponse est très bonne
, explique la responsable des communications de la campagne électorale du PLQ, Catherine Maurice.
Au même moment, à Sherbrooke, la ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit, ainsi que le député de Saint-François, Guy Hardy, font une annonce sur la mise en valeur du patrimoine religieux. Le PLQ, qui multiplie les annonces et apparitions publiques, est, comme tous les autres partis, clairement en mode préélectoral.
À Sherbrooke, la région de l’Estrie, on a des candidats formidables, je suis très fière de l’équipe à laquelle j’appartiens
, affirme la ministre Montpetit.
Bientôt officiellement en campagne électorale
À moins d'un revirement, l'Assemblée nationale sera dissoute le 29 août conformément à la modification de la Loi électorale, adoptée par le gouvernement Marois en 2013. Le scrutin doit avoir lieu le 1er octobre, soit 33 jours plus tard.
La loi permet aux partis politiques d'être en mode campagne bien avant le déclenchement officiel.
Le Parti québécois (PQ) entend miser particulièrement sur la participation citoyenne en matière d’affichage.
C’est une première qu’on essaie dans Marie-Victorin. Véronique Hivon, dans Joliette, et Dave Turcotte, dans Saint-Jean, font la même chose. C’est inspiré des campagnes américaines où il y a moins d’affichage sur les poteaux, dans les rues. C’est sur le terrain des résidences privées que les citoyens affichent leur appui
, explique la députée du Parti québécois et candidate dans Marie-Victorin, Catherine Fournier.
Le PQ utilisera aussi l’humour pour attirer l’attention des électeurs. À compter de lundi, des affiches arborant des blagues seront installées.
Chacune indique une question. Par exemple : « La différence entre un péquiste et un dentiste? Les deux en arrachent, mais travaillent pour votre bien. » Ou encore « Qu'est-ce qui est bleu et blanc et qui rebondit tout le temps? Le PQ. »
Règles d’affichage : ce que dit la loi
En dehors d'une campagne électorale, les partis doivent s'entendre avec des particuliers, organismes ou entreprises pour afficher leurs couleurs parce que les municipalités ne permettent pas l’affichage partout.
Lors des campagnes électorales, la loi électorale a priorité sur les règlements municipaux et permet donc l’installation des pancartes sur les poteaux, par exemple.
La CAQ et le travail terrain
Des candidats de la Coalition avenir Québec (CAQ) comme Marguerite Blais, dans Prévost, ou Samuel Poulin, dans Beauce-Sud, misent sur une forte présence sur les réseaux sociaux.
La CAQ dit aussi être à temps plein sur le terrain : porte-à-porte, visite des festivals et entreprises.
On est à roder la machine, même je te dirais qu'elle roule à fond de train. L'idée, c'est d'aller rencontrer les gens. Il n’y a pas de secret, il faut se faire connaître. Il faut expliquer ce que la CAQ veut faire dans le comté de Saint-Jean
, insiste le candidat caquiste Stéphane Laroche.
La plus grande campagne de Québec solidaire
Pour Québec solidaire (QS), le début du mois d’août est le moment de tourner une publicité qui sera diffusée pendant la campagne électorale. Depuis des mois, QS offre des formations aux bénévoles et responsables des communications.
Des équipes sont à pied d'œuvre notamment à Montréal, Sherbrooke, Québec et Rouyn-Noranda, des endroits-clés pour le parti, précise le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.
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Les élections à date fixe permettent aux partis d’être en mode préélectoral depuis un bon moment, mais tous admettent que le travail ne fait que commencer.