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Vacances de la construction : les Québécois ne boycottent pas les États-Unis

Des touristes sur une plage.

Les touristes québécois ont encore une fois été nombreux à prendre leurs vacances aux États-Unis.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les politiques et propos controversés du président américain Donald Trump n'auront visiblement pas découragé les Québécois de se rendre aux États-Unis pour les vacances de la construction. Malgré les appels au boycottage, le nombre de personnes qui ont traversé la frontière américaine par voie terrestre a même augmenté par rapport à l'an dernier.

Un texte de Marie-Laurence Delainey

Selon des données obtenues auprès de l’Agence des services frontaliers du Canada, 920 429 Canadiens ont traversé un des postes frontaliers québécois du 1er juin au 1er août cette année. C'est environ 60 000 personnes de plus par rapport à la même période l'an dernier.

Cette augmentation ne surprend pas la directrice adjointe du Réseau de veille en tourisme de la Chaire de tourisme Transat à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal, Maïthé Levasseur.

Pour beaucoup, c'est un pèlerinage pratiquement annuel, explique Mme Levasseur. C'est une habitude qui est ancrée depuis longtemps, qu'on ne va pas changer si facilement.

Il y a quelques semaines, particulièrement depuis le Sommet du G7, un mouvement de protestation contre les États-Unis a pris naissance sur les réseaux sociaux.

Des Canadiens, dont des Québécois, ont dit vouloir boycotter des produits américains et même changer de destination de vacances.

Les protestataires souhaitent dénoncer particulièrement la volte-face de Donald Trump au Sommet du G7 à Charlevoix, les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium et la question de la séparation des immigrants illégaux de leurs enfants.

Mais dans les faits, la politique influence rarement les plans de vacances des Québécois, explique la porte-parole de CAA-Québec, Annie Gauthier.

En général, les Québécois qui veulent voyager prennent les moyens pour y aller. S'ils ont une destination en tête et qu'ils veulent y aller, ils ne se laisseront pas impressionner par ces facteurs-là, selon Mme Gauthier.

Diminution dans les aéroports

À l'opposé, les vols en direction des États-Unis cet été auraient été moins nombreux. L'entreprise montréalaise qui analyse et prédit le prix des billets d'avion, Hopper, a enregistré une baisse de 20 % des vols en partance des aéroports québécois par rapport à l'an dernier.

On voit un effet double. D’une part, des allégations de M. Trump aux États-Unis vis-à-vis du Canada et du reste du monde [et, d'autre part,] un effet probablement dû au taux de change qui est assez en défaveur du dollar canadien, explique l’analyste de données pour Hopper, Nils Meunier.

Cela résulte dans une baisse d’envie d’aller aux États-Unis, parce qu’on n’a pas envie de soutenir les États-Unis dans leur politique étrangère, mais aussi parce que ça coûte tout simplement plus cher d’aller aux États-Unis.

Le Canada se situe en première position quant au nombre de touristes voyageant aux États-Unis, mais son poids dans l’industrie américaine n'est pas significatif. Selon le titulaire de la Chaire de tourisme Transat à l’ESG UQAM, Paul Arseneault, environ 80 % des dépenses touristiques viennent du tourisme intérieur, c'est-à-dire des Américains qui ont voyagé dans leur propre pays.

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