Innu Nikamu vibre au diapason des Premières Nations

Le festival Innu Nikamu est une fête pour toutes les communautés autochtones.
Photo : Evelyne Côté
Le 34e festival Innu Nikamu se poursuit cette fin de semaine à Maliotenam. Les organisateurs y ont rassemblé des membres de la nation innue, en plus d'inviter les autres nations.
Un texte de Jean-Louis Bordeleau
Parmi la liste des artistes qui participent à l'événement, on retrouve des représentants de Pessamit, de Uashat-Maliotenam et des communautés de l'est comme Unamen Shipu. Le groupe « Violent Ground » de la nation naskapie de Kawawachikamach et les « Gregoire Boys » de Natuashish, au Labrador, sont également à l'affiche.
On travaille toujours pour avoir plusieurs nations représentées
, confirme le coordonnateur du festival, Kim Fontaine. Des Inuits, des Algonquins, des Attikameks et des Cris sont aussi dans notre festival.
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Qui plus est, une étude d'achalandage réalisée l'an dernier démontre que plus de 50 % des visiteurs proviennent de l'extérieur de Sept-Îles, Uashat ou Maliotenam.
Se garder jeune
Les organisateurs font une large place aux artistes de la relève. Par exemple, Karen Pinette Fontaine, auteure-compositrice-interprète, a pu monter pour la première fois sur la scène du festival, jeudi. Ce genre d'occasion la ravit, d'autant que son amour pour la musique a grandi à cause de ce festival-là.
Je voyais des gens passionnés sur la scène et je me disais que j'aimerais ça transmettre cette passion-là aussi.
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Les organisateurs cherchent aussi à renouveler les styles de musique présents lors d'Innu Nikamu.
Maintenant, la nouvelle génération a plus une tendance actuelle : hip-hop, rap, reggae
, raconte Kim Fontaine qui fait également partie du groupe Maten. Je dirais que c'est de nouvelles façons pour les jeunes de s'exprimer.
L'organisation n'en oublie pas moins l'histoire des Premières Nations. À tous les festivals, le premier chant chanté sur la scène est un chant traditionnel, accompagné au tambour
, souligne Kim Fontaine.
Plus d'aide gouvernementale
L'an dernier, les organisateurs lançaient un cri d'alarme en raison des difficultés financières du festival. Les subventions gouvernementales se faisaient rares.
Or cette année, le festival est tombé dans le bon programme
de Patrimoine canadien, se réjouit Kim Fontaine, et l'organisme a triplé son financement.
L'an dernier, près de 8000 personnes ont fréquenté le site du festival Innu Nikamu.