Affiches préélectorales : la Ville de Québec rejette la demande de la coalition syndicale

Les 200 pancartes syndicales installées à Québec ont été retirées par la Ville la semaine dernière.
Photo : Radio-Canada / Guillaume Croteau-Langevin
La coalition syndicale derrière la campagne antilibérale et anticaquiste a reçu une fin de non-recevoir de la Ville de Québec, qui a rejeté sa demande formelle d'affichage. Son porte-parole Marc Ranger dénonce la « guerre de tranchées » menée par la Ville et promet de poursuivre la bataille pour faire entendre son message.
« On est en train de prendre tous les moyens légaux pour s’assurer qu’on puisse faire des actions de visibilité et afficher dans la ville de Québec », affirme le directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
La Ville de Québec, qui avait retiré la semaine dernière quelque 200 pancartes préélectorales du regroupement de 6 syndicats, vient de rejeter sa demande de certificat d’autorisation d’affichage. Elle les informe par ailleurs qu'ils recevront des amendes de 2000 $ par jour par affiche s’ils récidivent.
Le porte-parole de la coalition calcule donc une facture de 400 000 $ par jour si elle remet les affiches en place. « C’est totalement farfelu », proteste M. Ranger.
La coalition ira de l’avant avec sa demande d’injonction afin d'empêcher la Ville de retirer à nouveau les pancartes qu’elle souhaite réinstaller.
« Ce matin, on a redonné le mandat à nos aviseurs légaux, notre procureur, d’enclencher la demande pour une injonction pour faire en sorte que la Ville cesse d’enlever les pancartes et ne pose pas de gestes pour pouvoir nous empêcher de nous exprimer », plaide-t-il.
La Ville de Québec estime que les affiches contreviennent à son règlement d’urbanisme, lequel interdit l’affichage de nature politique ou partisane en dehors des périodes électorales.
D’autres moyens de visibilité
Les syndicats promettent par ailleurs d’utiliser d’autres moyens pour faire entendre leur message. Deux immenses panneaux-réclames ont été installés aux abords des autoroutes Laurentienne et Charest à Québec. Des publicités qui ne peuvent pas être enlevées par la Ville.
« Ce n’est pas les règlements de la Ville de Québec qui briment la liberté d’expression qui vont nous empêcher de faire passer notre message », lance M. Ranger.