Assurance-emploi : politiciens et travailleurs satisfaits à la suite d'une réunion à Bathurst

Une quarantaine d'intervenants participent à la table de concertation.
Photo : Radio-Canada / François Vigneault
Le ton s'est adouci à Bathurst à la suite d'une table de concertation sur le « trou noir » de l'assurance-emploi qui a réuni une quarantaine d'intervenants. Des représentants des travailleurs et des politiciens se sont montrés satisfaits des discussions.
La réunion s’est déroulée à huis clos à l'hôtel Best Western jeudi. Des représentants de travailleurs saisonniers, de l'industrie des pêches et des gouvernements provincial et fédéral étaient présents.
La possibilité d’offrir aux travailleurs de la Péninsule acadienne un statut particulier en matière d'assurance-emploi a notamment été évoquée.
Le porte-parole des travailleurs est optimiste
Le porte-parole du comité d’action sur l’assurance emploi, Fernand Thibodeau, a mentionné qu’il y a eu des discussions « franches et constructives » avec les autres intervenants.
Je vais l’expliquer aux travailleurs saisonniers [...] Ce qu’on a eu aujourd’hui était très positif. On travaille ensemble. On veut voir à l’aspect positif et on veut quelque chose qui va répondre à leur besoin
, a-t-il affirmé, sur un ton convaincu.
« »
M. Thibodeau a souligné qu’aucune autre manifestation, comme celles de mardi et de mercredi à Caraquet, n’est prévue pour l’instant.
Des réunions supplémentaires pourraient avoir lieu pour poursuivre les discussions amorcées jeudi.
Les politiciens aussi heureux
Les sourires étaient aussi présents sur les visages des politiciens. Le ministre du Travail de l’Emploi et de la Croissance démographique, Gilles Lepage a parlé « d’une écoute attentive et d’un respect mutuel, entre les trois groupes ».
« »
Serge Cormier, le député fédéral d’Acadie-Bathurst, a souligné que de l’aide était en route pour les travailleurs des métiers saisonniers. L’argent va directement aller vers elles, les personnes les plus affectées du secteur saisonnier. Ça va aller directement pour ces personnes là. Je peux vous dire qu’il y a de l’aide qui arrive très prochainement.
Le « trou noir » est le nom populaire donné à la période sans revenus qui sépare la fin des prestations d’assurance-emploi et la reprise du travail saisonnier.
Le comité d’action des travailleurs dénonce notamment le resserrement des critères d’admissibilité à l’assurance-emploi provoqué par la baisse du taux de chômage dans la région économique de Restigouche-Albert, dont fait partie la Péninsule acadienne.
Depuis le 8 juillet, les personnes exerçant des emplois saisonniers dans la région de Restigouche-Albert doivent travailler 525 heures pour toucher des prestations régulières pendant au moins 21 semaines, alors qu'il leur fallait auparavant 490 heures de travail pour au moins 23 semaines de prestations.