Agressions sexuelles : les affaires jugées sans fondement plus nombreuses dans les Maritimes

Un immeuble de la Gendarmerie royale du Canada
Photo : Radio-Canada
Le quart des agressions sexuelles déclarées à la police sont classées comme infondées et mises de côté à l'Île-du-Prince-Édouard. Il s'agit du taux le plus élevé au pays, mais les autres provinces des Maritimes ne font pas bonne figure.
À l’Île-du-Prince-Édouard, 24 % des agressions sexuelles rapportées à la police ont été jugées comme étant sans fondement, selon Statistique Canada. C’est près de deux fois plus que la moyenne canadienne, qui a diminué de 5 % en un an.
Le Nouveau-Brunswick (20,5 % des cas) et la Nouvelle-Écosse (16,7 % des cas) se retrouvent également au-dessus de la moyenne canadienne.
Qu’est-ce qu’une agression sexuelle « fondée »
Pour qu’une affaire soit jugée comme étant fondée, l’enquête policière doit déterminée que l’infraction s’est produite ou qu’il y a eu une tentative de la commettre. L’affaire peut également être fondée s’il n’existe pas de preuves crédibles qui confirment qu’elle n’a pas eu lieu.
L’année dernière, un rapport provincial avait déterminé que près de 40 % des cas d’agressions sexuelles déclarées aux corps policiers de l'Île-du-Prince-Édouard étaient jugés infondés. Le gouvernement provincial avait alors promis d’améliorer le processus d’enquête des agressions sexuelles.
Le ministère de la Justice de l’Île affirme que les policiers ont reçu de la formation supplémentaire, notamment sur les façons d’interviewer les victimes et de rassembler les preuves.