Choisir sa plage : la température de l’eau varie beaucoup dans l’Est

La plage de Carleton-sur-Mer est l'un des endroits de la baie des Chaleurs où l'eau est plus chaude.
Photo : Radio-Canada / Léa Beauchesne
Plusieurs ont choisi les plages de l'Est même si l'eau est jugée froide. Toutefois, la température varie énormément d'un endroit à l'autre.
Selon le chercheur scientifique pour Pêches et Océans Canada, Peter Galbraith, ces températures résultent d’une combinaison de facteurs. D’abord, explique-t-il, l'eau dans l'estuaire du Saint-Laurent, comme partout, est stratifiée.
Tout juste sous les eaux superficielles, les eaux froides de l'hiver sont en quelque sorte trapées en dessous. Les endroits les plus chauds seront ceux qui sont protégés de ces eaux froides sous-marines, comme les plages situées dans la baie des Chaleurs par exemple.
M. Galbraith ajoute que, même à ce temps-ci de l'année, à une trentaine de mètres sous l'eau, la température peut descendre sous la barre de zéro degré Celcius. L'hiver, dit-il, la couche intermédiaire froide peut atteindre 75 mètres d'épaisseur.
Pour ce qui est de l’eau des plages dans les environs de Rimouski au Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord et de la Gaspésie, aucune équivoque : elle est très froide.
Par ailleurs, le vent a un effet important. Du côté nord de la Gaspésie, l'eau est donc beaucoup plus froide en général puisqu'il y a beaucoup de vent.
La baie des Chaleurs, elle, est mieux protégée, affirme le chercheur.
Les températures de surface, à grande échelle, sont très connectées avec la température de l'air. Le chercheur explique qu'on observe normalement un laps de deux semaines entre un gros coup de chaleur et l'augmentation des températures de l'eau de surface.
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Aux Îles-de-la-Madeleine et à l'Île-du-Prince-Édouard, l'eau atteint également des températures plus élevées à certaines périodes.
Ces informations ont une incidence, puisque la température de l’eau est un critère important pour les vacanciers, selon Claude Péloquin, professionnel de recherche à la Chaire de tourisme Transat de l’École des sciences de gestion de l'UQAM.
Il souligne que les Québécois recherchent à tout prix les activités sur et dans l'eau durant les vacances.
Dans une étude de 2016 dans laquelle on demandait aux touristes ce qui aurait pu les motiver à demeurer au Québec pour leurs vacances au lieu d'aller à l'extérieur, le quatrième facteur choisi était la température de l'eau. C'est un facteur de décision qui est important, affirme-t-il.
Les trois premiers facteurs sont la météo plus clémente et plus chaude, ainsi que la possibilité d'avoir de bons forfaits et des prix plus compétitifs.
M. Péloquin mentionne par ailleurs que la baignade vient au tout premier rang des activités les plus prisées pour les vacances pour l’ensemble des Canadiens avec 55 %, soit devant les parcs nationaux à 40 % et la randonnée pédestre à 38 %.